Voûte de la Chapelle Royale du Château de Versailles
« La Résurrection du Christ » Charles de La Fosse (1708-1710)
Actuellement, la Manufacture des Gobelins présente une magnifique exposition sur le dernier sacre. On ne peut être qu’émerveillé par tant de beauté et d’avoir une pensée pour le prince Lev Nikoliaevitch Mychkine, personnage d’un roman de Dostoïevski, qui affirmait que « La beauté sauvera le monde »
Le sacre puisait sa beauté dans le christianisme. Pour beaucoup la beauté se résume à l’apparence extérieure, mais comme l’a si bien dit Mgr Michel Aupetit au lendemain de l’incendie de Notre-Dame de Paris : « Nous avons perdu la beauté de l’écrin, mais nous n’avons pas perdu le bijou qu’elle contenait : le Christ présent dans sa Parole et dans son Corps livré pour nous. Construire l’Eglise de Paris, c’est d’abord faire grandir les fidèles dans la joie d’annoncer l’Evangile. C’est le vrai défi, là où nous avons besoin de la grâce de Dieu. Le reste, ce sont des pierres, fruits du génie humain, mais elles n’ont de sens que parce qu’elles portent l’homme à la prière. Si j’avais une cathédrale et pas de fidèles, je n’aurais plus de raison d’être évêque ! »
Jusqu’en septembre 2025, ce « bijou » est présent à l’abbaye du Port-du-Salut à Entrammes en Mayenne, témoin vivant de l’héritage spirituel de la Restauration (1814-1830).
Chassés à la Révolution française, exilés en Allemagne, les moines attendirent la chute de l’Empereur pour revenir en France. L’homme du Concordat (1801) n’inspirait pas confiance, c’était celui du kidnapping du pape (1809), les moines préférant aussi le 15 août prier la Sainte Vierge, patronne de France depuis le voeu de Louis XIII que « Saint Napoléon » selon le décret du « fils de la Révolution ».
Le 20 août 1814, le futur supérieur Dom Bernard de Girmont rencontrait Louis XVIII qui plaçait le premier couvent cistercien créé après la Révolution sous sa protection. À partir de 1822, le baron Marie-Joseph de Géramb, ancien chambellan de l’empereur d’Autriche retiré à l’abbaye, dirigeait la rénovation et l’agrandissement de l’abbatiale. Charles X y apportait son obole de 2 400 francs (environ 5 300 € selon la valeur des choses dans le temps).
Joyeuse et sainte fête de Pâques
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France
Dernière Semaine sainte à l’abbaye Notre-Dame du Port-du-Salut (1233 – septembre 2025), elle disparaîtra dans l’indifférence générale. L’acteur franco-britannique Michael Lonsdale (1931-2020) appréciait y faire des retraites.
Mercredi 12 Mars 2025, avant leur victoire finale dans le Tournoi des 6 Nations les joueurs et le staff du XV de France ont eu l’honneur de visiter l’hôtel national des Invalides. L’entraineur Fabien Galthié a précisé que «L’idée est d’avoir une approche d’ouverture culturelle – s’intéresser à ce qu’il se passe autour de nous – et à la France, à notre histoire». En les accueillant, le général de corps d’armée Loïc MIZON, Gouverneur militaire de Paris, a souligné qu’ « à Paris, personne ne sait qu’il y a des invalides ici, vous savez ce que sait, ce que ça veut dire « se battre pour son pays ». Vous le faites tellement bien. Eux ils se sont battus, ont été blessés, certains très lourdement… »
Le 5 mai 1777, Richard Mique présente à Marie-Antoinette, 21 ans, le projet d’aménagement des jardins de Trianon qui aboutira à la création du Hameau de la Reine dans le goût de l’époque avec les charmes de la vie champêtre.
Le 24 mai 1777, Joseph II, son frère, se rend à Ermenonville pour découvrir le premier « jardin paysager » d’Europe créé entre 1766 et 1775 par l’ami de Marat, le marquis de Girardin. Il s’est inspiré de la « Nouvelle Héloïse », le roman de Jean-Jacques Rousseau avec des « paysages philosophiques » destinées à faire réfléchir le promeneur.
Dans « Les Visiteurs » le comte Godefroy de Montmirail restitue l’esprit de la noblesse médiévale. Il capte la sympathie du spectateur quand le ridicule va à son fidèle écuyer resté une fripouille à l’époque contemporaine tandis que la descendante du preux chevalier, sans signe extérieur de richesse, conserve ses vertus nobiliaires. Dans le film on nous présente une belle demeure comme étant le château de Montmirail, il n’en est rien, il s’agit en réalité du château d’Ermenonville, dernier lieu de villégiature de Jean-Jacques Rousseau. Ainsi, sans le savoir, le descendant cinématographique de « La Fripouille » marche dans les pas du philosophe.
Le marquis de Girardin avait convié son ami à s’installer au village. Homme des Lumières, adepte du « retour à la nature » il aménagea près de son château un parc en rupture avec la conception classique du jardin à la français. Selon cet esprit éclairé : «Le fameux Le Nôtre, qui fleurissoit au dernier siècle, acheva de massacrer la Nature en assujettissant tout au compas de l’Architecte; il ne fallut pas d’autre esprit que celui de tirer des lignes, & d’étendre le long d’une règle, celle des croisées du bâtiment; aussitôt la plantation suivit le cordeau de la froide symétrie (…), les arbres furent mutilés de toute manière (…), la vue fut emprisonnée par de tristes massifs (…), aussitôt la porte la plus voisine pour sortir de ce triste lieu, fut-elle bientôt le chemin le plus fréquenté»
Sept ans après leurs mariages, Louis XVI et Marie-Antoinette n’ayant toujours pas d’enfant, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche envoya Joseph II afin de régler les problèmes conjugaux de sa sœur. Lors de son séjour en France, l’empereur du Saint-Empire rendit visite à l’homme des Lumières délaissant, semble-t-il, les reliques de la Passion du Christ, La Lumière, situées à la chapelle royale Saint-Frambourg de Senlis, à seulement 3 lieues d’Ermenonville.
L’année suivante, le philosophe remit son âme à Dieu. Le 14 avril 1794, la Convention nationale prit un décret ordonnant le transfert de ses cendres dans l’ancienne église Sainte Geneviève transformée en Panthéon en face de Voltaire, celui qui signait ses lettres par « Écrasons l’Infâme » (comprendre le catholicisme). On imposa donc un nouveau culte en remplacement de la religion civilisatrice du baptême de Clovis désormais martyrisée. C’est ainsi que devant une foule plongée dans un silence de cathédrale, les Carmélites de Compiègne, canonisées par le pape François en 2024, montèrent à l’échafaud en chantant le « Laudate Dominum » (« Louez Dieu« ). Peut-être « s’offrirent-elles en holocauste » pour sauver le catholicisme en France. Cette même année, la belle innocente Joséphine de Beauharnais écrivit sur un mur de sa prison des Carmes « Liberté, quand cesseras-tu d’être un vain mot ? Voilà dix-sept jours que nous sommes enfermées. On nous dit que nous sortirons demain, mais n’est-ce pas là un vain espoir ? »
Si à l’origine la Révolution française ne remit pas en cause la monarchie elle prospéra, par contre, sur sa proclamation d’un « Homme nouveau » déclaré « libre » … par rapport à Dieu.
Philippe Charlier, archéologue et médecin légiste, a rappelé qu’Alexandre Pau de Saint-Martin aurait peint le tableau « Vue de Caen » (Musée de Pontoise (mais pas exposée) et Martin Drolling « Intérieur d’une Cuisine » (Musée du Louvre) avec les coeurs de Louis XIII et de Louis XIV.
d’après estampe de Langlumé (Musée Carnavalet) Parmi les 191 martyrs, Saint Salomon Leclercq, frère des écoles chrétiennes a été canonisé par le pape François en 2016 après la reconnaissance de la guérison miraculeuse en 2007 au Vénézuéla d’une fillette de 5 ans piquée par un serpent venimeux.
En 1992, l’Association du Souvenir des Martyrs avec les soutiens du Cardinal Lustiger, archevêque de Paris et de Jacques Chirac, maire de Paris, ont organisé une exposition sur « 1792, les Massacres de Septembre ». Jean Guitton de l’Académie française écrit : « Ce que le Colisée est à Rome, la chapelle des Carmes l’est à la France : le lieu où ont souffert ces « témoins de sang » appelés martyrs. Certes, la chapelle des Carmes a d’autres titres : sa coupole, la dévotion à Saint-Joseph, la chaire où prêcha Lacordaire…Tout s’efface devant les Martyrs de Septembre. »
Dans la France rurale de 1789, les cahiers de Doléances ne remettent pas en cause le catholicisme, au contraire, l’église est au centre du village et rythme la vie et l’ordre social. Mais lorsque le roi convoque les Etats Généraux, tous les députés sauf un ou deux sont des notables imprégnés de l’idéologie des Lumières. La christianophobie sera au coeur du combat révolutionnaire :
– le 20 août 1789, l’Assemblée Nationale devenue l’Assemblée Constituante (9 juillet) nomme un « Comité ecclésiastique » pour l’étude des propositions concernant la religion ;
– le 28 octobre 1789, « l’émission des vœux dans tous les monastères est suspendue. » ;
– le 2 novembre 1789, un décret met les biens du clergé à la disposition de la Nation ;
– le 12 juillet 1790, vote de la loi portant réorganisation de l’Eglise dite « Constitution Civile du Clergé ». Le 28 juillet 1790, Louis XVI écrit au Pape pour lui faire part de ses difficultés en présence de cette loi. Le 24 août 1790, en l’absence de réponse du Pape, Louis XVI promulgue la loi sous la pression de 2 évêques ministres. Le 25 décembre 1792, il en fera repentance dans son testament : « je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) a des actes qui peuvent être contraires a la discipline et a la croyance de l’Eglise Catholique a laquelle je suistoujours reste sincèrement uni de cœur »
– mars 1791, Louis XVI remplace l’abbé Poupard, son confesseur, assermenté, par le père Hébert, qui sera parmi les martyrs des Carmes.
– 7 avril 1791, à Paris, plusieurs chapelles sont envahies par des émeutiers ; prêtres et fidèles sont insultés et molestés.
– 17 avril 1791, La Société des Amis des droits de l’homme et du citoyen connue sous le nom du Club des cordeliers dont l’objet est de« dénoncer au tribunal de l’opinion publique les abus des différents pouvoirs et toute atteinte aux droits de l’homme » publie un pamphlet sur Louis XVI accusé d’avoir communié des mains d’un prêtre réfractaire se montrant par là « réfractaire aux lois du Royaume »
– 29 novembre 1791, loi prévoyant que les prêtres réfractaires seront inscrits sur la liste des suspects. Le 19 décembre 1791, Louis XVI fait connaître son intention d’user de son droit de véto.
– 20 avril 1792, l’Autriche déclare la guerre à la France
– 28 avril 1792, Interdiction du costume religieux et suppression de toutes les congrégations.
– 27 mai 1792, Décret permettant la déportation des prêtres réfractaires. Le 6 juin, Louis XVI, usant de son droit de véto, refuse de signer le décret. Le 20 juin, les Tuileries sont envahies par les émeutiers aux cris de « A bas le véto ! Mort aux prêtres ! » Le roi refuse de faire « le sacrifice de son devoir »
– 10 août 1792, prise des Tuileries, le Roi et sa famille sont emprisonnés au Temple.
– 11 août 1792, début des « rafles » de prêtres jusqu’au 2 septembre.
Le 1er octobre 1926, en la fête de saint Rémy, évêque de Reims, Pie XI signe le décret de la béatification des victimes de septembre 1792, l’Eglise ne se limite pas à reconnaître que les religieux ont été mis à mort « en haine de la foi », la Révolution française est clouée au pilori : « On ne pourra jamais assez déplorer ce noir et misérable fléau qui, à la fin du XVIIIe siècle, caché sous le nom mensongeur de philosophie, avait perverti les esprits et corrompu les mœurs, et rempli avant tout la France de meurtres et de ruines. L’âme est émue d’horreur au souvenir desinexprimables spectacles de cruauté et de barbarie qu’exhibèrent, pendant la révolution française, des hommes impies et scélérats, à peine dignes de ce nom d’hommes : les temples sacrés dépeuplés, les signes sacrés de la religion catholique violés, des évêques, des prêtres, de pieux laïques immolés arbitrairement, pour avoir refusé de prononcer une formule de serment décrétée par la puissance laïque et ouvertement opposée aux droits de l’Eglise, à la liberté de la conscience, ou pour s’être montrés moins bienveillants envers ces nouvelles institutions politiques. »
Le 3 septembre 1792, Marat signe la circulaire appelant à la généralisation des massacres « La commune de Paris se hâte d’informer ses frères de tous les départements qu’une partie des conspirateurs féroces détenus dans les prisons a été mise à mort par le peuple ; actes de justice qui lui ont paru indispensables, pour retenir par la terreur les légions de traîtres cachés dans ses murs, au moment où il allait marcher à l’ennemi ; et sans doute la nation entière, après la longue suite de trahisons qui l’ont conduite sur les bords de l’abîme, s’empressera d’adopter ce moyen si nécessaire de salut public, et tous les Français s’écrieront comme les Parisiens : « Nous marchons à l’ennemi ; « mais nous ne laisserons pas derrière nous ces brigands, pour « égorger nos enfants et nos femmes. » C’est ainsi qu’on massacra aussi dans la prison de Meaux.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France
L’objet de l’association pour Le Souvenir des Bienheureux martyrs de Septembre 1792 est en particulier de « Garder vivant le souvenir des martyrs » et de « Prier les martyrs pour qu’ils intercèdent pour les vocations religieuses et sacerdotales dont l’Eglise a besoin, ainsi que pour les chrétiens persécutés dans le monde actuel… « . En cela, elle est apolitique et à caractère religieux et s’inscrit dans un souci de réconciliation et dans la continuité du pardon que les martyrs ont eut vis-à-vis de leurs bourreaux.
Vendredi 14 Mars 2025, pose de la première pierre pour remonter la flèche de la basilique royale de Saint-Denis, nécropole des rois et reines de France.
Louis XIV en prière dans l’ancienne chapelle du château de Versailles, résidence royale depuis 1682. 20 ans plus tôt, il conviait Bossuet à prêcher le Carême dans la chapelle du Louvre.
En 1643, le Grand Siècle porte sur le trône de France un enfant de 4 ans et demi. En 1654, après la Régence d’Anne d’Autriche, sa mère, Louis XIV est sacré à Reims. Pour que le « Lieutenant du Dieu sur Terre » (1) puisse régner en roi très chrétien le Seigneur a mis sur sa route Bossuet, un éminent dignitaire de l’autel depuis le 16 mars 1652, jour où il a reçu le sacrement de l’Ordre, la lumière divine.
Pour Bossuet le roi est « l’image de Dieu », le professeur Jean-Louis Harouel précise « la « puissance sacrée » des rois était un pouvoir miraculeux directement institué par Dieu. » En 1662 il est appelé à prêcher le Carême à la cour. La troisième semaine, le disciple de saint Vincent de Paul prononce devant le roi le « sermon sur la Charité fraternelle » :
« …/…Entendez distinctement tout ce que vous faites, et connaissez tous les ressorts de la grande machine que vous conduisez : Ut intelligas universa quae facis (Pour que vous comprenez tout ce que vous faites), Salomon suivant ce conseil, à l’âge environ de 22 ans (Louis XIV avait 23 ans), fit voir à la Judée un roi consommé (2) ; et la France, qui sera bientôt un Etat heureux par les soins de son monarque, jouit maintenant d’un pareil spectacle.
Ô Dieu, bénissez ce roi que vous nous avez donné ! Que vous demanderons-nous pour ce grand monarque ? Quoi ? Toutes les prospérités ? Oui, Seigneur ; mais bien plus encore, toutes les vertus, et royales et chrétiennes. Non, nous ne pouvons consentir qu’aucune lui manque, aucune, aucune. Elles sont toutes nécessaires, quoi que le monde puisse dire, parce que vous les avez toutes commandées. Nous le voulons voir tout parfait, nous le voulons admirer en tout : c’est sa gloire, c’est sa grandeur qu’il soit obligé d’être notre exemple ; et nous estimerions un malheur public, si jamais il nous paraissait quelque ombre dans une vie qui doit être toute lumineuse. Oui, Sire, la piété, la justice, l’innocence de Votre Majesté, font la meilleure partie de la félicité publique. Conservez-nous ce bonheur, seul capable de nous consoler parmi tous les fléaux que Dieu nous envoie, et vivez en roi chrétien. Il y a un Dieu dans le Ciel, qui venge les péchés des rois. C’est lui qui veut que je parle ainsi ; et ; si Votre Majesté l’écoute, il lui dira dans le cœur ce que les hommes ne peuvent pas dire. Marchez, ô grand roi, constamment sans vous détourner, par toutes les voies qu’il vous inspire ; et n’arrêtez pas le cours de vos grandes destinées, qui n’auront jamais rien de grand, si elles ne se terminent à l’éternité bienheureuse. » Si Bossuet ne craint pas d’admonester le Roi et de faire état de sa vie privée, qui était en fait publique, car comme il le dira « Pour prêcher la vérité, il faut un cœur de roi, une grandeur d’âme royale…si cette noble fonction ne demande pas qu’on soit roi par l’autorité du commandement, du moins exige-t-elle qu’on soit roi par indépendance (3) » le futur « Aigle de Meaux » redoute la justice divine. Bossuet pense que les actes immoraux du roi pourraient mettre en colère le Très-Haut qui la ferait retomber sur son peuple.
Constance Cagnat-Deboeuf, maître de conférences, souligne « Le Carême du Louvre » fut la première occasion pour Bossuet de réfléchir sur « la manière d’instruire les rois. » Il lui fallait trouver un langage qui, sans « aigrir » l’esprit du monarque, lui enseignât ses devoirs.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France
(1) : Lieutenant signifie qu’il « tenait en ce lieu » la puissance divine
(2) : qui a atteint un haut degré de perfection
(3) : qui n’est pas soumis à un autre, qui est libre de toute autorité souveraine
Le 21 janvier 2025 au cinéma l’Arlequin (Paris VI), le Figaro-Histoire a organisé une soirée Louis XVI avec la projection du film Le Déluge de Gianluca Jodice avec Guillaume Canet et Mélanie Laurent.
Une table-ronde avec Emmanuel de Waresquiel et Charles-Eloi Vial a traité de la valeur historique du film.