
Lithographie du XIXe siècle montrant les pèlerins illustres de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (sainte Jeanne d’Arc, saint Louis, Henri IV…)
Samedi 6 décembre, en la fête de saint Nicolas, nous organiserons le traditionnel Bal de la Saint-Nicolas au Cercle de l’Union Interalliée, au 33, rue du Faubourg Saint-Honoré, à une encablure (200 m) du Palais de l’Elysée, résidence du Président de la République qui, le 2 décembre 2011, le fit entrer, escorté par une délégation de chocolatiers et confiseurs de France. Nicolas Sarkozy reçut ainsi son Saint-Nicolas en chocolat. En donnant le prénom de l’évêque de Myre ses parents le baptisait du saint patron des enfants sages mais aussi du protecteur des prisonniers.
Saint Nicolas doit sa popularité au dominicain Jacques de Voragine (1228-1298), archevêque de Gênes, qui a écrit « La légende dorée », c’est-à-dire ce qui doit être lu et compris comme une parabole. Jean-Marie Cuny, l’historien de saint Nicolas rappelle celle du Sire de Réchicourt : « Le seigneur de Réchicourt se morfondait dans une prison en Orient. Priant saint Nicolas avec ferveur au soir du 5 décembre 1244, il se trouva transporté dans un éclair de lumière et dans la nuit même sur le parvis de l’église de Port avec ses chaînes de prisonnier. En mémoire de cette délivrance miraculeuse, chaque année pour la fête de saint Nicolas, une grande procession se déroule sous les voûtes de la basilique du patron de la Lorraine. Les milliers de bougies qui illuminent la grande église lors de la cérémonie rappellent « l’éclair de lumière » qui libéra le captif. Aujourd’hui, la basilique, monument national des Lorrains, se dresse encore majestueuse au cœur de la campagne lorraine. Tout Lorrain doit s’y rendre en pèlerin ou en curieux en pensant aux générations précédentes venues en ces lieux placer leur confiance et rendre hommage au grand Saint-Nicolas »
L’abbé Jean-Louis Jacquot (1945-2017), ancien recteur, a contribué à rendre sa splendeur au culte de saint Nicolas et de faire de la basilique un pont entre l’Orient et l’Occident : « Depuis l’ouverture des frontières de l’Est, un nombre important de Russes, Roumains, Ukrainiens, Serbes se sont installés en Occident. Parmi eux, des chrétiens orthodoxes pour qui saint Nicolas représente le grand protecteur, – il est le patron de la Russie -, ont découvert notre sanctuaire et s’y rendent régulièrement pour y prier et y vénérer les reliques du saint-évêque. Ainsi, la construction et l’unité de l’Europe vont de pair avec le cheminement œcuménique de tous les chrétiens, tant des églises orthodoxes que des communautés ecclésiales provenant de la Réforme.
1054 fut pour les églises chrétiennes le drame de la séparation : la tunique sans couture de Jésus se trouva brutalement déchirée, chrétiens d’Orient et d’Occident poursuivant parallèlement leur chemin. Sans doute viendra le jour où ils pourront à nouveau communier à l’unique calice du Christ, répondant ainsi au vœu de Jean-Paul II dans sa lettre apostolique « Novo millenio ineunte » (« Au début du nouveau millénaire » : « Puisse le souvenir du temps où l’Eglise respirait avec « deux poumons » pousser les chrétiens d’Orient et d‘Occident à marcher ensemble, dans l’unité de la foi et dans le respect des légitimes diversités, en s’accueillant et en se soutenant mutuellement comme membres de l’unique Corps du Christ. »
Samedi après un office dans la basilique les flambeaux seront allumés et les 3 à 4 000 fidèles participeront à la 779e procession. Depuis 1240 la foi vivante issue de la Tradition a traversé le temps et les vicissitude de l’histoire. Certains après la célébration iront se faire imposer sur le front la « Manne » de saint Nicolas, cette huile parfumée aux vertus curatives qui suinte du tombeau du saint à Bari, pendant que d’autres iront poser le pied sur « la bonne pierre », une dalle dite miraculeuse, de marbre rouge, qui selon la croyance populaire vous marie dans l’année car il est bien connu que « Saint-Nicolas fait les bons mariages » « Saint-Nicolas marie les filles avec les gars. ». C’est arrivé à un proche d’Antoine-Tristan Mocilnikar, venu en célibataire il se maria avec une charmante jeune femme rencontrée lors du Bal de la Saint-Nicolas.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France,
Fondateur du Bal de la Saint-Nicolas.

Une messe pour le repos de l’âme d’Antoine-Tristan MOCILNIKAR, rappelé à Dieu le 31 août 2025, sera célébrée le dimanche 14 décembre 2025 à 11 h en la chapelle Saint-Louis de l’École Militaire (13, place Joffre – Paris VII) (Les portes de la chapelle sont ouvertes entre 10 h 45 et 11 h 05).