Anne d’Autriche et ses deux enfants : Louis XIV et Philippe, duc d’Orléans.
Nous venons d’entrer dans le temps béni du Carême. De nos jours ce n’est plus un événement public, le mercredi des Cendres n’a pas fait, non plus, la UNE des journaux. Sous l’ancienne France, à une autre époque, il en était tout autrement. La dévotion royale avait figure de devoir d’état, le roi se devait d’être dévot et d’œuvrer chrétiennement pour gagner son salut dans l’autre monde. La crainte d’offenser Notre Seigneur constituait alors un redoutable contre-pouvoir spirituel.
Comme l’a souligné le professeur Jean Barbey : « Depuis les origines de la monarchie et le baptême de Clovis, les rois des Francs – puis rois de France – ont un caractère religieux qui explique tout le passé chrétien du royaume. À partir de Pépin Le Bref, le roi est en principe le défenseur attitré du pape et de l’Église. Il est, dit-on, « le roi le plus chrétien », « un prince très dévot ». Être un monarque catholique, c’est d’abord pour le roi une manifestation de piété personnelle. Mais la vie publique traduit constamment cette situation ; à commencer par le sacre qui relie spirituellement et juridiquement le monarque à Dieu : l’onction lui confère un statut hors du commun, mi-spirituel, mi-laïc. Par la vertu de cette onction, il reçoit des « privilèges de clergie » : accès au chœur des églises, titres de chanoine, droit de communier sous les deux espèces…Mais la vie publique du roi, en dehors du sacre, est constamment mêlée de liturgie, dont, chaque fois, le point culminant est la messe. »
« Et à vous dire la vérité, mon fils, nous ne manquons pas seulement de reconnaissance et de justice, mais de prudence et de bon sens, quand nous manquons de vénération pour Celui dont nous ne sommes que les lieutenants. Notre soumission pour Lui est la règle et l’exemple de celle qui nous est due. Les armées, les conseils, toute l’industrie humaine seraient de faibles moyens pour nous maintenir sur le trône, si chacun y croyait avoir même droit que nous, et ne révérait pas une puissance supérieure, dont la nôtre est une partie. Les respects publics que nous rendons à cette puissance invisible pourraient enfin être nommés justement la première et la plus importante partie de notre politique, s’ils ne devaient avoir un motif plus noble et plus désintéressé. Gardez-vous bien, mon fils, je vous en conjure, de n’avoir dans la religion que cette vue d’intérêt, très mauvaise quand elle est seule, mais qui d’ailleurs ne vous réussirait pas, parce que l’artifice se dément toujours, et ne produit pas longtemps les mêmes effets que la vérité. Tous ce que nous avons d’avantages sur les autres hommes dans la place que nous tenons sont sans doute autant de nouveaux titres de sujétion pour Celui qui nous les a donnés. Mais à son égard l’extérieur sans l’intérieur n’est rien du tout, et sert plutôt à L’offenser qu’à Lui plaire. » Ainsi parlait Louis XIV dans les Mémoires pour l’instruction du dauphin, né le 1er novembre 1661.
Après la mort de Mazarin, le 9 mars 1661, Anne d’Autriche demeure à la Cour « pour y maintenir la vertu et la piété et pour entretenir l’union de la famille royale. » L’abbé Bossuet prêche le Carême au couvent des Carmélites, la reine-mère y vient l’entendre sur le thème du panégyrique de saint Joseph. La fondatrice de l’abbaye du Val-de-Grâce le connaissait déjà pour avoir assisté à l’un de ses prêches lorsqu’il était archidiacre de Metz. Séduite par son éloquence, Anne d’Autriche intervient auprès de son fils pour que Bossuet soit invité à prêcher le Carême à la cour l’année suivante. Louis XIV, en fils aimant, exauce son vœu. Comme le dira Madame de Motteville : « Il lui rendait ce qu’il lui devait en qualité de fils bien-aimé, et témoignait avoir beaucoup de considération pour elle. Non seulement il l’aimait, mais il lui disait des choses qui faisaient voir aussi qu’il l’estimait. »
Le 2 février 1662, en la fête de la Purification de la Sainte Vierge, Bossuet monte en chaire dans la chapelle royale du Louvre. Il fait son premier sermon et se tournant vers le roi, le termine en lui disant : « Sire, votre Majesté rendra compte à Dieu de toutes les prospérités de son règne, si vous êtes aussi fidèle à faire ses volontés comme il est soigneux d’accomplir les vôtres. »
Jadis, au temps de Madame de Fontenay, l’élection de Miss France était l’occasion de redécouvrir le charme de nos anciennes provinces : Artois, Anjou, Guyenne, Saintonge, Berry, Dauphiné…Aujourd’hui, l’esprit a changé, plus aucune miss porte ces noms et la beauté n’est plus le critère prépondérant pour recevoir la couronne.
Lors de la dernière élection, au 1er tour, le public avait placé en tête Miss Guadeloupe et au 2nd tour Miss Nord-Pas-de-Calais (Miss Artois n’existe plus) mais le Jury a préféré Miss Martinique, département français depuis 1635.
En 2018, nous avons eu l’honneur de recevoir Madame de Fontenay. L‘année suivante elle s’insurgea légitimement contre la tenue de Poilu de Miss Lorraine plaidant alors pour le costume de… Saint-Nicolas.
Saint-Nicolas serait-il devenu le saint patron des influenceurs respectueux ?
Coucher de soleil sur l’Ecole Militaire, le samedi 11 janvier 2025, il brillera sur le Bal du Nouvel An – Bal de la Saint-Nicolas.
Le 15 avril 2019 nous étions nombreux à l’inauguration de la réouverture des Grands Appartements de la Reine, et après restauration, celle de la chambre de Marie-Antoinette du château de Versailles, ce coup d’éclat permanent dans toute sa splendeur retrouvée réjouissait les visiteurs d’un soir jusqu’au moment où apprenant l’incendie de Notre-Dame, les yeux se sont rivés sur les portables pour voir le sinistre se propager. Ainsi, pendant que le Trône brillait de mille feux, l’Autel brûlait d’un feu d’enfer, l’Eglise vivait sa Passion en ce lundi saint.
Grâce au génie français, à nos artisans d’excellence, à une volonté politique et à un soutien populaire et universel, qui est aussi la signification du terme « catholique » (« destiné au monde entier »), Notre-Dame de Paris a pu renaître de ses cendres et redevenir un lieu de culte. La cathédrale s’est enrichie de 3 nouvelles cloches de consécration, les deux petites portent les noms de « Chiara » (en hommage à la Bienheureuse Chiara Badano (1971-1990) et de « Carlo » (en hommage au Bienheureux Carlo Acutis (1991-2006), la troisième est celle des Jeux Olympiques, comme le souligna Monseigneur Olivier Ribadeau Dumas, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris : « Les cloches sonnaient lors de la victoire des athlètes. Aujourd’hui, la deuxième vie de cette cloche, c’est pour célébrer la victoire de la Lumière sur les ténèbres. Ces cloches sonneront au moment le plus important de la messe qu’on appelle la consécration, elles célébreront vraiment cette victoire de l’Amour, comme l’ont aussi montré les Jeux olympiques.«
Les Jeux Olympiques ont été l’occasion de mettre en valeur notre patrimoine culturel en particulier avec l’équitation dans les Jardins d’André Le Nôtre au Château de Versailles, le marathon avec son arrivée à l’ombre de la croix du dôme des Invalides ou le cyclisme avec ses coureurs s’élevant vers la basilique du Sacré-Cœur et de fêter les exploits sportifs notamment les 5 médailles du « Roi Léon ». Malheureusement, il y eut aussi un côté obscur avec la cérémonie d’ouverture. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques on a mis en lumière l’obscurantisme, la période de la Terreur illustrée par une Marie-Antoinette décapitée interprétant une chanson révolutionnaire porteuse de haine et de violence.
Le 25 décembre 1792, à la Tour du Temple, Louis XVI rédigeait son Testament «… Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardent, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes : que celles-là jouissent dans leur cœur, de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser !…. Je finis en déclarant devant Dieu, et prêt à paraître devant lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. » La qualité de sa rédaction illustre les capacités intellectuelles du roi, qui pourtant, le 25 décembre 2024 ont été contestées, une nouvelle fois, par la sortie du film « Le déluge ». Si le mérite du film est de présenter la famille royale prisonnière dans les cachots de la Tour du Temple, qu’on a représenté en palais somptueux et confortable, on entretient toujours le mythe d’un roi benêt et on invente de nouvelles affabulations comme celles d’une famille royale qui se prenait pour des dieux, d’une Madame Elisabeth revêche ou d’une Marie-Antoinette qui se donna à son geôlier.
Lors de notre dernière manifestation, le 5 novembre 2024, au Cercle de l’Union Interalliée, Emmanuel de Waresquiel a donné une conférence sur le thème « La Révolution et ses imaginaires« , ce film en est une illustration. Aussi, face aux mensonges et au crépuscule de l’intelligence, notre association, société savante, trouve toute sa légitimité dans son œuvre culturelle de défense de la vérité historique.
À l’aube de la nouvelle année, je vous adresse mes meilleurs vœux.
Saint-Denis, premier évêque de Paris (Lutèce), meurt martyr vers 250. Selon la légende après avoir été décapité, il ramassa sa tête et continua à marcher. À l’emplacement où il expira et sera inhumé, Sainte-Geneviève (420-512) fit construire une chapelle. Dagobert (600-639) en fera une nécropole royale.
Il est attristant de voir la municipalité de Saint-Denis renier son héritage chrétien en refusant toute référence à Noël comme au temps où la Cité s’appelait Franciade, son ancien nom révolutionnaire (1793-1800). Par contre, le département de la Vendée l’assume parfaitement.
Lors de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le grand public et les fidèles ont pu redécouvrir dans les chapelles latérales les 13 Mays magnifiquement restaurés, ces grands tableaux offerts par la confrérie Sainte-Anne-Saint-Marcel des orfèvres parisiens à la Sainte Vierge en May (Mai) entre 1630 et 1707.
Depuis le Moyen Âge, Mai est le mois de Marie. Au XIIIe siècle, Alphonse X, roi de Castille et compositeur des Cantigas Santa Maria, va jusqu’à associer dans un de ses poèmes la beauté de la Sainte Vierge à celle du mois de mai.
Stéphane Loire, conservateur général au département des Peintres du Musée du Louvre précise : « de 1482 à 1604, le May était un tabernacle sculpté qui était installé le 1er mai devant le portail central de la façade occidentale de Notre-Dame, avant d’être suspendu devant l’image de la Vierge du jubé pendant un mois. De 1605 jusqu’en 1629, le May prend la forme d’un tableau au format modeste.
Si la prospérité de la confrérie Sainte-Anne-Saint-Marcel des orfèvres parisiens était attestée depuis longtemps, le passage aux grands Mays semble coïncider avec la venue en son sein des orfèvres du roi et leur accession au titre de gouverneurs. En 1630, le chapitre de Notre-Dame autorise la confrérie « à offrir à la glorieuse Vierge tous les ans le premier jour de May un tableau peint de 11 pieds de haut (3,59 m) pour embellir les grandes colonnes de la nef de l’Eglise, esquels tableaux tous les actes des Apôtres seront dépeints. » Le passage à des œuvres de plus grand format accrochées aux murs a été inspiré par 2 chantiers parisiens contemporains, celui de l’église des Carmélites de la rue Saint-Jacques exécuté vers 1628 par Philippe de Champaigne, et celui du couvent des Feuillants de la rue Saint-Honoré. Ces 3 ensembles avaient d’ailleurs pour point commun d’être sous la protection de reines de France, Marie de Médicis pour les 2 plus anciens, et Anne d’Autriche, bâtonnière de la confrérie Sainte-Anne-Saint-Marcel à Notre-Dame depuis 1620. Le grand tableau est désormais accompagné par une autre peinture transcrivant le sonnet et le Vœu à la Vierge pour le roi. »
Le dernier May est peint en 1707, la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714) plonge la France dans une crise financière et met un terme à cette forme de mécénat. Les chanoines de la cathédrale en informent Louis XIV. À la demande d’explications du roi les orfèvres répondent qu’ils n’ont « discontinué de présenter le grand tableau que parce qu’ils n’ont pas été en état de faire cette dépense par le malheur des temps et par la cessation du travail de leur profession. » Un arrêt du Conseil d’Etat du Roi du 19 juillet 1712 leurs ordonne de reprendre la présentation des Mays. Les orfèvres refusent et, réunis en Assemblée Générale, décident de dissoudre la confrérie. La belle histoire des Mays s’achève le 1er septembre 1712. Comme une « malédiction » trois ans plus tard, après une lente agonie, le 1er septembre 1715 le roi meurt.
Lorsque survient la Révolution française la cathédrale est transformée en temple de la Raison, son trésor est vendu ou pillé, les Mays se trouvent dispersés. Actuellement, sur les 76 Mays peints 52 ont été identifiés. En 2021 on retrouva à Givors près de Lyon le May de 1698, « L’Adoration des Mages » dans l’église…Saint-Nicolas.
Joyeux et saint Noël,
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.
L’Adoration des Mages (1698) de Joseph Vivien
Ancien May de Notre-Dame de Paris,
aujourd’hui exposé dans l’église Saint-Nicolas de Givors (Rhône)
Dans notre courrier de protestation à Anne Hidalgo, Maire de Paris, sur la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques présentant Marie-Antoinette décapitée et interprétant une chanson discriminante à l’égard d’une classe sociale, nous lui avions suggéré des réhabiliter les martyres innocentes de la Révolution française tout en dénonçant la violence faites aux femmes. Ainsi, nous avions proposé de donner un lieu public aux Bienheureuses Carmélites de Compiègne…Notre appel au pouvoir temporel n’a, semble-t-il, pas été entendu mais c’est avec satisfaction que le 18 décembre 2024, nous avons appris que le pouvoir spirituel du Vatican les reconnaissait comme saintes…
Présent à la cérémonie de la réouverture de Notre-Dame de Paris, François Bayrou, historien d’Henri IV s’est peut-être remémoré ce qu’il avait écrit « Paris vaut bien une messe ! » Henri IV n’a sans doute jamais prononcé ces mots, mais il sait ce qui l’attend : le trône et la paix s’il se fait catholique, la guerre et l’échec, des milliers et des milliers de morts s’il demeure protestant. »
Le vendredi 13 décembre 2024, lors de la cérémonie de la passation de pouvoirs, le nouveau Premier ministre a rappelé le souvenir du Vert Galant : « Il se trouve, comme tout le monde l’a noté, c’est aujourd’huil’anniversaire de la naissance d’Henri IV, comme vous savez, c’est un ami pour moi, un des seuls amis que j’ai eus dans ma vie, et un des seuls qui m’ait vraiment donné un coup de main, je lui ai consacré beaucoup de livres et c’est une figure très importante. Il a fondé sa rencontre avec la France dans des aussi difficiles, et plus difficiles, que ceux que nous vivons aujourd’hui. Il a fondé cette rencontre sur la nécessité de sortir des guerres stupides, des guerres secondaires, pour se retrouver sur l’essentiel qui est l’avenir du pays. »
Le 7 décembre 2024, lors de la cérémonie de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron a fait un discours inhabituel citant saint Louis, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV…et la conversion à la foi catholique de Paul Claudel le jour de Noël tout en parlant plusieurs fois de NOTRE cathédrale :
« Je me tiens devant vous, avant que ne commence la liturgie, pour vous dire la gratitude de la Nation française.
Gratitude à l’égard de tous ceux qui ont sauvé, aidé et rebâti Notre-Dame de Paris. Gratitude à l’égard de tous ceux qui sont présents, au moment où nous nous apprêtons à la rendre aux catholiques, à Paris, à la France et au monde entier.
Oui, ce soir, les cloches de Notre-Dame sonnent à nouveau et l’orgue dans un instant s’éveillera.
Musiques d’espérance, familières aux Parisiens, à la France et au monde.
Les cloches de Notre-Dame sonnent à nouveau, qui ont scandé les heures du jour, et celles de l’histoire.
Elles sonnent, comme elles ont sonné pour les onze rois qui ont vu s’élever la cathédrale.
Pour saint Louis rapportant d’Orient la Couronne d’épines.
Pour Henri IV pansant la blessure des guerres de Religion.
Pour le voeu de Louis XIII et les victoires de Louis XIV.
Pour Napoléon se sacrant lui-même, un matin de décembre 1804.
Pour Victor Hugo, déambulant, rêveur, cherchant les yeux levés l’ombre de Quasimodo.
Pour Claudel, ployé au pied d’un pilier, revenu à l’espérance, un soir de décembre 1886.
Pour annoncer aux résistants de Paris l’arrivée du général Leclerc et des siens, puis pour célébrer la libération aux côtés du général De Gaulle.
Pour les adieux de la France à ses génies, à ses soldats, à ses grands hommes.
Oui, elles sonnent, elles qui ont accompagné notre histoire. …/…
Et ces heures de combat face au feu, la décision de lui laisser sa part, et ces minutes désespérées où tout pouvait partir, où la pierre, le bois, les vitraux auraient pu disparaître.
Durant ces heures, il s’est trouvé des étudiants descendus de la montagne Sainte-Geneviève, pour entonner des chants.Les promeneurs à Timesquare pour s’arrêter, en larmes, devant les premières images.
Et de Rome à Moscou, des croyants de partout venus se réunir devant nos ambassades. …/…
Il y eut surtout de la bravoure.
Celle de ces sapeurs-pompiers, et de leurs chefs, envoyés pour une dernière tentative, plus dangereuse encore que les autres.
Ces hommes, escaladant la façade, plongeant dans le feu afin d’empêcher les seize cloches de tomber, et avec elles toute la cathédrale.
À 22h47 a retenti ce message : nous sommes maîtres du feu.
Nos pompiers reprenaient l’avantage. Et il n’y eut, cette nuit-là, aucun mort.
Vers minuit, nous avons ouvert le grand portail.
La flèche n’était plus. Le transept effondré. Le plomb continuait de couler partout, par flammèches. L’eau. Une odeur âcre, la croix et la pieta, qui apparaissaient dans un éclat singulier.
Et la Vierge au pilier, intacte, immaculée, à quelques centimètres à peine de la flèche tombée.
Notre-Dame de Paris était sauvée ; défigurée, mais sauvée par la bravoure, le courage de ces hommes. …/…
Notre cathédrale nous rappelle que nous sommes les héritiers d’un passé plus grand que nous, qui peut chaque jour disparaître, et les acteurs d’une époque que nous avons à transmettre.
Notre cathédrale nous dit combien le sens, la transcendance, nous aident à vivre dans ce monde.
Transmettre, et espérer.
Tel est le sens de ce travail, et de notre présence ce soir. » …/…
En 1248, Saint Louis dépose la sainte Couronne d’épines dans la Sainte Chapelle. Benoît XVI demeure le dernier pape à l’avoir vénéré en 2008 à Notre-Dame de Paris.
Dimanche matin, le pape prit la destination de l’île de Beauté et posa son avion sur l’aéroport d’Ajaccio-Napoléon-Bonaparte baptisé ainsi en souvenir peut-être de ses faits d’armes comme celui du kidnapping du pape Pie VII en 1809, le gardant captif pendant cinq ans. En ayant refusé une semaine plus tôt l’invitation aux cérémonies de la réouverture de Notre-Dame de Paris le souverain pontife a perpétué une tradition de liens particuliers entre la papauté et la cathédrale.
Ainsi, si on a retenu que le pape Alexandre III est venu en 1163 poser la première pierre de la nouvelle cathédrale, on a un peu oublié que sa présence s’inscrivait aussi par reconnaissance envers le roi de France, son protecteur. En effet, le 1er septembre 1159 à la mort du pape Adrien IV, il est élu pape par une majorité de cardinaux et selon la Tradition par le Saint-Esprit. Mais son élection est contestée par le Saint-Empire romain germanique de l’empereur Frédéric Barberousse. Ottaviano, son candidat vaincu, ayant rassemblé les troupes armées devint pape, plus exactement antipape, par acclamations sous le nom de Victor IV (signifiant étymologiquement « le vainqueur ») contraignant alors Alexandre III, le pape légitime, à s’exiler en France et à se mettre sous la protection du roi Louis VII.
Comme le rappelle Vatican News, site officiel du Vatican : « Six siècles, plus tard, la première visite d’un Pape dans l’édifice une fois construit s’inscrira dans un contexte historique beaucoup plus politique et quelque peu ambigu. En 1804, le Pape Pie VII est “invité” par Napoléon à célébrer le couronnement de l’empereur. L’évêque de Rome, qui effectue alors une vaste tournée de plusieurs mois en France, se trouve quelque peu instrumentalisé par l’empereur, soucieux d’asseoir sa suprématie en Europe par le sceau du pouvoir spirituel. Mais cette visite de Pie VII s’inscrit aussi dans une résurrection de la foi catholique en France, symbolisée par le retour au culte catholique, deux ans plus tôt, d’une cathédrale qui avait perdu sa sacralité durant les années de la Révolution française et avait été largement vandalisée. Devenue “temple de la déesse Raison”, puis simple entrepôt, elle avait alors échappé toutefois à la démolition qui avait été envisagée par certains leaders révolutionnaires. Selon certains historiens, Robespierre avait en réalité fait le choix d’épargner cette cathédrale pour éviter une révolte des catholiques. »
Le 12 septembre 2008, Benoît XVI, dernier pape à avoir honoré de sa présence Notre-Dame de Paris, déclara : « La cathédrale Notre-Dame demeure à juste titre l’un des monuments les plus célèbres du patrimoine de votre pays. Les reliques de la Vraie Croix et de la Couronne d’épines, que je viens de vénérer, comme on le fait depuis saint Louis, y ont trouvé aujourd’hui un écrin digne d’elles, quiconstitue l’offrande de l’esprit des hommes à l’Amour créateur.»
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.
Vendredi 13 décembre 2024, le Prince Louis de Bourbon, en tant que chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre en France, a participé à la procession du retour de la sainte Couronne d’épines à Notre-Dame de Paris
Lors du Bal du Nouvel An – Bal de la Saint-Nicolas du samedi 11 janvier 2025 un hommage sera rendu au chanoine Jean-Marc Fournier, aumônier de la Chapelle Royale Saint-Louis de l’Ecole Militaire qui au moment de l’incendie de Notre-Dame était celui des Sapeurs-Pompiers de Paris sauvant alors la Sainte Couronne d’épines et le Saint-Sacrement.
Le 22 novembre 2024, CNEWS, TF1, Libération et tous les médias ont diffusé la même dépêche provenant de la même source d’informations, probablement l’AFP.
L’honnêteté intellectuelle aurait été de rappeler qu’initialement les frais avaient été estimés à 114 millions d’euros (avec 86 millions dépensés le budget a été parfaitement maîtrisé) et que les retombées économiques de l’événement ont été évaluées à plus de 1,4 milliards de livres (1,9 milliards d’euros).
Pour mémoire, la cérémonie controversée d’ouverture des Jeux Olympiques à Paris a coûté plus cher, environ 100 millions d’euros (les dépenses publiques pour l’ensemble des Jeux Olympiques sont évaluées à 8,8 milliards d’euros pour seulement entre 1,4 et 3,6 milliards de retombées).