Suite aux outrages à l’encontre de Marie-Antoinette et des victimes de la Terreur lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’un coût d'”environ 100 millions d’euros” selon un rapport officiel, un courrier a été adressé à Anne Hidalgo, Maire de Paris :
Madame la Maire,
Je tiens à vous exprimer ma gratitude pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques où vous avez fait rayonner notre magnifique patrimoine : Le Louvre, la Conciergerie, les Invalides, Notre-Dame de Paris, le Pont Neuf…mais aussi pour avoir rappelé le côté obscur si souvent ignoré de la Révolution française : la Terreur dans une forme toutefois critiquable. Après avoir été reçue avec révérence par le Roi d’Espagne, vous lui avez offert en spectacle sa grande tante, Marie-Antoinette, décapitée, chantant « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! les aristocrates à la lanterne, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! les aristocrates on les pendra »…quel affront !
Aujourd’hui, vous menez le combat contre les violences faites aux femmes. Cette violence, Marie-Antoinette en a souffert, de son vivant, par les libelles calomnieux mais aussi à son procès inique lorsqu’on a voulu l’accuser d’inceste avant d’être condamnée à mort pour le seul « véritable crime » d’être la mère « d’un enfant-roi », d’un « tyran ». C’était l’époque où en Vendée on exterminait les femmes en les jetant vivantes dans les fours à pain pour qu’elles « n’enfantent plus de Brigands. »
Lors d’une récente visite au Square du Temple – Elie Wiesel, j’ai pu constater sur la borne pédagogique de la Ville de Paris placée à son entrée que la narration était lapidaire : « …la Tour du Temple est la dernière demeure (sic !) de Louis XVI et du dauphin Louis XVII.. » tandis que sur la plaque apposée sur le mur de la Mairie on peut lire : « Ici s’élevait le donjon du Temple où Louis XVI et la famille royale furent emprisonnés à partir du 13 août 1792. » Ainsi, la Ville de Paris ne fait aucune mention des femmes « embastillées. »
Aussi, en tant que président de l’association culturelle et mémorielle des Lys de France, j’ai l’honneur de vous demander de « réparer » et de « réconcilier » les français avec leur mémoire en réhabilitant ces femmes, victimes innocentes de la violence révolutionnaire en leurs érigeant des statues, en apposant des plaques ou en leurs dédiant des lieux publics. Ces femmes ont pour nom : Marie-Antoinette, assassinée le 16 octobre 1793, Madame Elisabeth, sœur du roi qui oeuvra toute sa vie pour soigner et nourrir les plus pauvres, Madame Royale, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Charlotte Corday qui assassina Marat pour « sauver des milliers de victimes innocentes », les Carmélites de Compiègne accusées de « fanatisme », selon l’acte d’accusation christianophobe « d’avoir continué à vivre soumises à leur règle et à leur supérieure. » Bien entendu, la liste n’est pas exhaustive.
Veuillez agréer, Madame la Maire, l’expression de ma considération distinguée.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France. |