En 1917, à la Révolution bolchévique, le musée, qui est le mess des Officiers du Régiment, quitte Saint-Petersbourg pour Novotcherkassk, capitale des Cosaques du Don. Les Cosaques arrivent à Paris en 1924. Employés comme manutentionnaires aux chemins de fers, ils vivent pauvrement dans des baraquements économisant leurs faibles ressources pour faire venir leur musée. En 1929, un hôtel particulier est loué à Courbevoie. Il est devenu un lieu de vie pour les associations militaires de l’émigration russe, les anciens combattants et les associations militaires françaises.
Le 17 octobre 2025, le prince Rostislav Romanov a présidé la commémoration des 250 ans du Régiment des Cosaques créé en 1715 par Catherine II en présence de Michel Jaupart, directeur du Musée royal de l’Armée et de l’histoire militaire de Bruxelles (Belgique) où une partie de la collection du musée des Cosaques a été transférée en 1936 sous la protection de Léopold III, roi des Belges.
Portrait de l’épouse de Napoléon III, l’Impératrice Eugénie (1826-1920). Si sa couronne a été retrouvée aux abords du musée, son diadème a été volé alors qu’il avait été vendu aux enchères en 1887. La IIIe République, par haine de la monarchie, avait voté la loi d’aliénation des joyaux de la Couronne. La recette fut désastreuse, seulement 6 927 509 F (environ 13 800 000 €) soit 14 fois moins que la valeur réelle. Les acheteurs (Boucheron, Tiffany etc) les dépecèrent pour réutiliser les pierres. En 1982 grâce à la Société des Amis du Louvre le diadème était racheté et offert au musée du Louvre.
Des voleurs à scooter ont dérobé les joyaux de la Couronne, un scénario improbable mais efficace. La présidente du Louvre, Laurence des Cars, alla jusqu’à déclaré « tout s’est bien déroulé »…suivant le protocole de sécurité, point de faute donc juste des failles comme les caméras vieillissantes et insuffisantes, à l’extérieur aucune pour signaler la présence d’un monte-charge sous les fenêtres de la Galerie d’Apollon et à l’intérieur, une seule mais qui n’était pas braquée sur la fenêtre par laquelle les cambrioleurs ont pénétré le 19 octobre 2025 comme ils l’avaient déjà fait en 1976 !
Les joyaux de la Couronne sont les bijoux de famille des Français. Ces bijoux ont traversé les siècles avec parfois un parcours surprenant comme cette broche qui fut dans le passé un bouton du justaucorps de Louis XIV puis une boucle d’oreille de Marie-Antoinette. En 1976, l’épée du sacre de Charles X a été dérobée, comme le souligna Stéphane Bern « On ne l’a jamais retrouvée pour une raison simple : il suffit de démonter les joyaux ! Vous dessertissez les pierres et les vendez à l’unité. » Ainsi pour les cambrioleurs il est probable qu’il ne s’agit pas de 8 bijoux d’une valeur matérielle de 88 millions d’euros mais de 8 708 diamants, 34 saphirs, 38 émeraudes et 212 perles.
Depuis plusieurs années maintenant les vols de matériaux précieux se multiplient chez les particuliers et dans les musées. Dernièrement, le 16 septembre 2025 au Muséum national d’histoire naturelle de Paris les voleurs ont dérobé uniquement l’or dont une pépite offerte par le tsar Nicolas Ier de Russie en 1833. En n’ayant pas tenu compte de cette réalité de la délinquance ciblée, une faute grave, peut-être irréparable, a été commise. Pourtant le ministère de la Culture n’avait pas attendu les conclusions d’un rapport sur la sécurisation des églises pour mettre en sécurité la Vraie Croix de Baugé, trésor lui aussi inestimable de la chrétienté, en réalisant un reliquaire financé par des fonds publics et un appel aux dons. Des mécènes aussi y avaient répondu comme la Fondation Charles De Gaulle et la Fondation Maison de Bourbon. De notre côté nous avions organisé le Bal des Lys à son profit. Aussi, en l’espèce, la problématique n’est pas la sécurité de tous les lieux patrimoniaux mais de celui de la Galerie d’Apollon, lieu unique de la collection royale de gemmes et des diamants de la Couronne.
En 2011, Nicolas Sarkozy, Président de la République, avait créé une commission pour définir l’avenir de l’Hôtel de la Marine (anciennement l’hôtel du Garde-Meuble de la Couronne). Dans son rapport, son président Valery Giscard d’Estaing, préconisait que le bâtiment devienne « une galerie du trésor français. » Cette idée pourrait être reprise en s’inspirant du Trésor impérial (Kaiserliche Schatzkammer) à Vienne en Autriche où l’on retrouve les joyaux de l’empire d’Autriche et les regalia du Saint-Empire.
Depuis les années 50 le Musée du Louvre enrichit sa collection des Joyaux de la Couronne en rachetant ceux qui avaient disparu lors du sac du Garde-Meuble de la Couronne une semaine après les Massacres de Septembre 1792. Il est possible que les joyaux de la Couronne se soient volatilisés définitivement ou que dans deux siècles ils réapparaissent comme en 2007 lorsque le minéralogiste François Farges a retrouvé le diamant bleu de la Toison d’or dans un musée américain. Après avoir été acquis par Thomas Hope, dont le père fut un important mécène des Lumières, le diamant changea de main à plusieurs reprises, dont celle de Cartier, avant d’être offert en 1958 au Smithsonian Institute de Washington. Il est le deuxième objet le plus visité au monde après la Joconde et est évalué à 214 387 500 millions d’euros. Aussi, il serait légitime que ce diamant volé au Trésor national à la Révolution française retrouve sa place parmi les joyaux de la Couronne et qu’une demande de restitution soit transmise aux États-Unis.
Du 10 décembre 2025 au 6 avril 2026, l’Hôtel de la Marine (anciennement l’hôtel du Garde-Meuble de la Couronne) accueillera l’exposition « Joyaux Dynastiques. »
L’exposition rassemblera les joyaux des impératrices Catherine II de Russie, Joséphine, Marie-Louise d’Autriche, Eugénie et la reine Victoria.
L’exposition bénéficiera de prêts exceptionnels d’institutions ainsi que les collections patrimoniales de Cartier, Chaumet, Mellerio et Van Cleef & Arpels…Peut-on imaginer une telle exposition au Musée du Louvre ?
Dans le diocèse de Pamiers, Couserans et Mirepoix (Ariège) on prie les Bienheureux Martyrs d’Angers. En 1793 et 1794, il y a eu plus de 2 000 fusillés. L’Église reconnaîtra 99 Martyrs (12 prêtres, 3 religieuses, 4 hommes et 80 femmes).
Le 16 octobre 1793, la reine Marie-Antoinette est conduite à l’échafaud. Sanson, le bourreau, après avoir assuré la sale besogne, saisit la tête par les cheveux, la brandit à la foule et crie : « Vive la République ! » Le même jour, dans un décret, la Convention invite les communes à changer « les noms qui peuvent rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou de la superstition » L’utopie révolutionnaire, comme tous les totalitarismes, a cette volonté de déchristianiser la société afin de former « l’Homme nouveau ». Ainsi, au pays Basque, près de Bayonne la commune de Saint-Esprit, fondée par les moines de l’Ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit, est devenue la commune de « Jean-Jacques Rousseau », l’homme des Lumières symbolisant ces idées nouvelles déchristianisées.
Mais face à cette tyrannie, les Chouans et les Vendéens, avec le Sacré-Cœur en scapulaire, se lèvent et relèvent l’étendard de l’Espérance. La paix ne se fera pas sans le rétablissement du catholicisme. Le 15 juillet 1801 Joseph Bonaparte, frère ainé du « Fils de la Révolution » signe alors le traité de concordat réglant les rapports entre l’État français et l’Église catholique. Dans son prolongement, le 23 août 1801, un arrêté met fin à l’usage des noms révolutionnaires en exigeant que les communes reprennent les noms figurant dans les tableaux officiels de division du territoire. À la Restauration, l’ordonnance de Louis XVIII du 8 juillet 1814 entérinera définitivement le retour aux noms d’avant 1790.
Comme on le sait, l’histoire de Paris se confond avec celle de Sainte-Geneviève et pour les sportifs, depuis 1970, avec celle de Saint-Germain. Quel supporter accepterait la toponymie révolutionnaire et républicaine de Paris-Montagne-du-Bon-Air au lieu de Paris-Saint-Germain (en-Laye) ? Qui irait passer ses vacances à Héraclée et à Glanum ? Saint-Tropez et Saint-Rémy-de-Provence, les noms originaux, font un peu plus rêver. Nos saints sont partout, sur nos tables (avec Saint-Nectaire, Saint-Yorre, Saint-Emilion, Nuits-Saint-Georges…), dans notre industrie florissante (Saint-Maclou, Saint-Gobain…), dans notre vie sentimentale (Saint-Valentin), dans nos loisirs (Foires de la Saint-Martin, de la Saint-Fiacre, de la Saint-Denis, de la Saint-Simon…). À la Toussaint, « la fête de tous les saints », nous les prions en chantant les litanies des saints. Ils sont particulièrement vénérés, quand nous entrons dans une église nous aimons déposer une petite bougie à un saint protecteur souvent auréolé d’ex-votos témoins d’une grâce reçue.
Dieu merci la République de 2025 n’est plus celle de 1793 même si les gardiens de principes de la Révolution française demeurent actifs. On a pu le constater au début du mois d’Octobre avec le Conseil Supérieur de l’Éducation qui recommandait de « laïciser » les noms des vacances scolaires de la Toussaint et de Noël comme en 1793…sous la Terreur ! Ne devrait-il pas aussi demander au ministère de l’Éducation nationale de revoir l’enseignement de la langue anglaise qui enfreint la laïcité en traduisant Noël par Christmas, étymologiquement Cristes maesse (« la messe du Christ« ). Mais, Dieu merci aux États-Unis, le Père Noël n’est pas prophète en son pays. L’invention publicitaire de Coca-Cola est en effet traduit par le nom du légendaire Saint-Nicolas : « Santa Claus ».
À sa création la Chouannerie mayennaise organisait ses messes du souvenir à l’abbaye du Port-du-Salut à Entrammes. Le 31 août 2025, à l’occasion de sa journée annuelle du Souvenir, pour la dernière fois, ses participants ont pu la visiter au-delà de la clôture monastique, les derniers moines étant en train de quitter l’abbaye.
Le Frère Marie-Joseph a rappelé que lors de la tourmente révolutionnaire les moines n’avaient que 3 options :
– l’exil ;
– la clandestinité ;
– la guillotine.
La vie monastique n’a été rétablie que le 21 février 1815 avec l’accord du roi Louis XVIII (cf ci-dessous première vidéo).
Sur le chemin conduisant à Notre-Dame du Triomphe, érigée en souvenir de Notre-Dame de Pontmain qui le 17 janvier 1871 a arrêté l’armée prussienne aux portes de Laval, nom prémonitoire donné 50 ans avant l’apparition de la Saint-Vierge à Fatima (Portugal) qui y a prédit : « À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. » Le Frère a révélé qu’un miracle s’était produit sur le chemin (cf ci-dessous deuxième vidéo).
Samedi dernier, à l’occasion de la messe d’action grâce pour la canonisation des seize Carmélites de Compiègne Mgr Laurent Ulrich a lu le message adressé par le pape « Dans l’action de grâce qui résonne aujourd’hui sous les voûtes de Notre-Dame de Paris en l’honneur de la canonisation des seize carmélites de Compiègne, Sa Sainteté le pape Léon XIV était profondément heureuse de s’associer à la joie de tous les fidèles.Plus de deux siècles se sont écoulés depuis la mort héroïque de ces religieuses sur l’échafaud durant la grande Terreur. Parmi les nombreux fidèles, religieux et prêtre martyrisés au cours de la Révolution française, les carmélites de Compiègne ont particulièrement forcé l’admiration de leurs geôliers eux-mêmes et ont imprimé dans les esprits et dans les cœurs les plus endurcis un trouble bienfaisant laissant place au divin. »
Quand la nuit de la Révolution s’abat sur le royaume des Lys, ce n’est pas le Trône, la monarchie qui est contesté mais l’Autel. En effet, dès le 20 août 1789, l’Assemblée Nationale devenue Constituante nomme un « Comité ecclésiastique » pour l’étude des propositions concernant la religion. Le 28 octobre, « l’émission des vœux dans les monastères est suspendue » le 2 novembre, jour des morts, un décret met les biens du Clergé à la disposition de la Nation, en d’autres termes ils sont spoliés. La déchristianisation de la société est le grand projet révolutionnaire, les saints du calendrier, des villes et des villages disparaissent. La France « fille aînée de l’Église » n’est plus, désormais ce sera la France de l’Homme « libre » dépourvu de « fanatisme et de superstitions. » Quand le Christ Sauveur est chassé de ses églises devenues temples de la Raison, Voltaire, l’auteur du célèbre « Écrasons l’infâme » et Rousseau entrent au Panthéon, qui n’est plus un sanctuaire à la gloire de la sainte patronne de Paris mais une nécropole nationale laïque réservée aux « Grands Hommes. »
Les idées nouvelles ont pénétré les cours européennes de Catherine II de Russie au Habsbourg. En Autriche, le « despote éclairé » Joseph II, empereur d’un « Saint-Empire », qui n’en a plus que le nom, est le premier à pratiquer l’antichristianisme avec la dissolution en 1783 de toutes les confréries. Des Carmélites des Pays-Bas autrichiens trouvent alors refuge au royaume de France, gardien du catholicisme. Mais, un mois après la chute de la monarchie constitutionnelle, le 14 septembre 1792, le nouveau régime totalitaire persécute les Carmélites. Expulsées sans-le-sou, elles ont des difficultés pour s’acheter des habits civils et se mettre en conformité avec la loi républicaine qui interdit le port des vêtements religieux.
Jusqu’à la Révolution les Carmélites vivent une existence paisible à l’ombre de la famille royale. Comme l’écrit l’historien Jacques Bernet, « au gré des fréquents séjours de la Cour : le jeune Louis XIV fut ainsi élevé près des sœurs, que Madame de Maintenon, puis la reine Marie Leczinska prirent sous leur protection, dotant des religieuses et leur rendant de fréquentes visites. Cette tutelle royale traditionnelle devait évidemment jouer en leur défaveur sous la Révolution. » Madame Louise de France, fille de Louis XV et de Marie Leczinska, entre au Carmel de Saint-Denis en 1770. Cette même année Marie-Antoinette, âgée de 15 ans, arrive en France et s’empresse de lui rendre visite le 15 mai 1770, veille de son mariage officiel avec le Dauphin. En octobre à la cérémonie de la prise d’habit c’est elle qui lui remet son voile. Dans sa lettre à sa mère l’impératrice Marie-Thérèse, comme un pressentiment, elle écrit : « La cérémonie a été imposante. Ma tante avait la sérénité d’une sainte. » La future Bienheureuse Louise de France sera à l’origine de la vocation de deux des futures martyres de Compiègne.
Marie-Antoinette conservera au Carmel son affection, en 1773, un an avant de devenir reine, elle dote Madame Lidoine (en religion mère Thérèse de Saint-Augustin). Lors de son procès inique à l’accusation de recel d’armes pour les émigrés, la religieuse y répond en sortant énergiquement son crucifix et le montrant aux juges tyranniques déclare : « Voilà, voilà, citoyen, les seules armes que nous ayons jamais eues dans notre monastère » puis on lui reproche d’avoir exposé le Saint-Sacrement sous un ornement fleurdelysé témoignant ainsi son attachement à la royauté et par là à Louis XVI et à sa famille. Du plus profond de son cœur fidèle la réponse est celle d’une âme pure : « Citoyen, si c’est là un crime, nous en sommes toutes coupables, et vous ne pourrez jamais arracher de nos cœurs l’attachement à Louis XVI et à son auguste famille. Vos lois ne peuvent défendre ce sentiment ; elles ne peuvent étendre leur empire sur les affections de l’âme. Dieu, Dieu seul a le droit de les juger. »
Les seize carmélites sont reconnues coupables d’être des «ennemis du peuple.» Fouquier-Tinville confirme la sentence « C’est d’après la vérification de ces faits, qu’au nom de la nation, le tribunal prononce, contre les ex-religieuses de Compiègne, les citoyennes Lidoine, Croissy, Thouret, etc., la peine de mort. » et signe l’acte d’accusation le 28 messidor an second de la République française correspondant au 16 juillet 1794, en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, le jour de leur fête patronale, une coïncidence venue du Ciel qui va bientôt s’ouvrir pour les accueillir. Elles célèbrent l’événement en chantant une parodie de la Marseillaise :
Livrons nos cœurs à l’allégresse
Le jour de gloire est arrivé
Loin de nous toute faiblesse
Voyant l’étendard arrivé (bis)
Préparons nous à la victoire
Marchons tous en vrai conquérant
Sous le drapeau d’un Dieu mourant
Courons, volons tous à la gloire
Ranimons notre ardeur
Nos corps sont au Seigneur
Montons, montons à l’échafaud
Et rendons-le vainqueur.
Le lendemain, elles montent à l’échafaud s’offrant en holocauste pour « Apaiser la Terreur ». Dix jours plus tard on assiste effectivement à la chute de Robespierre, le véritable tyran. Le souvenir des Carmélites de Compiègne sera entretenu par Sœur Marie de l’Incarnation (Madame Françoise-Geneviève Philippe) absente le jour des arrestations étant dans l’obligation de régler une affaire de succession en tant que fille naturelle de Louis-François de Bourbon-Conti, arrière-petit-cousin de Louis XIV, cousin de Louis XV : « Ces fidèles épouses de Jésus-Christ, ayant fait, dès le matin, leur préparation à la mort, ne songèrent plus qu’à chanter les louanges du Seigneur ; car, aussitôt qu’elles furent montées dans les charrettes ou tombereaux qui devaient les conduire de la Conciergerie à la barrière du Trône, qui avait succédé depuis peu, pour les exécutions, à la place de la Révolution, autrement dite place Louis XV, elles chantèrent le psaume Miserere, l’antienne à la sainte Vierge, Salve Regina et le Te Deum. Arrivées aux pieds de l’échafaud, elles entonnèrent le Veni Creator, renouvelèrent les promesses de leur baptême et leurs vœux de religion. On remarquait, non sans un grand étonnement, que le bourreau, la garde, le peuple, les laissaient remplir ces divers actes de religion sans témoigner la plus légère humeur ou impatience. La foule même qui s’était pressée sur leur passage, quoiqu’accoutumée à vociférer contre ceux à qui l’on donnait le nom d’Aristocrates, gardait un morne silence ; et, si quelques mots se faisaient entendre, ce n’était que pour plaindre ces innocentes victimes et les admirer. On les entendait dire : « Oh ! les belles âmes ! quel air céleste ! Si elles ne vont pas tout droit en Paradis, il faut qu’il n’y en ait point. »
Jusqu’au 7 septembre 2025 une exposition consacrée à Georges Mathieu a lieu au Musée de la Monnaie de Paris – 11, quai Conti.
L’établissement public le présente ainsi : « Aucun autre artiste que Georges Mathieu (27 janvier 1921 – 10 juin 2012), à aucune époque, n’aura autant marqué l’environnement visuel de ses contemporains : ses images abstraites, devenues un style-signature, se sont en effet incarnées dans des peintures, mais aussi sur tous les supports de la modernité, de l’affiche au générique de télévision, en passant par les médailles et la monnaie. Alors que sa personnalité publique hors-norme fait polémique, Mathieu assure sa place dans la culture populaire.
En 1996, il prit la plume pour défendre l’art et la culture dans son livre « Le massacre de la sensibilité. » On pouvait y lire : « Au temps de Louis XIV, il semblait indispensable au regard du Roi que les talents fussent orientés et disciplinés afin que rien dans le Royaume ne fut en marge du plan de politique générale qu’il entendait imposer. Toutefois, l’institution a qui était confiée cette mission, la Petite Académie, était loin de subir le despotisme du Roi Soleil. Elle avait le pouvoir de s’opposer à son autorité et ne s’en privait pas. »
En raison d’une forte hausse du prix à l’achat de la laiterie Bel (En 2024, le Groupe Bel a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 1,8 milliards d’euros avec une croissance organique robuste de +2,5%), les Soeurs de la Coudre ont été contraintes d’arrêter la production de leur fromage. Il avait été mis au point par les moines trappistes du Port-du-Salut qui le transmirent aux Sœurs au moment de la création de la fromagerie en 1868. Désormais elles vendent le fromage de l’abbaye du Monts des Cats.
Chassés à la Révolution française les moines retrouvèrent l’abbaye du Monts des Cats dans le Nord en 1826. Elle bénéficia à l’époque de l’aide de l’abbaye du Port-du-Salut (Entrammes) qui envoya des religieux ainsi que la recette de leur fromage. En septembre, l’abbaye du Port-du-Salut fermera ses portes et il n’y aura plus de fromage monastique mayennais.
En 1983, Thierry Ardisson popularisa la marque industrielle « Chaussée aux Moines » (fromage produit par la laiterie Lactalis située chemin de la…chaussée aux Moines à Craon) par une publicité humoristique. Par la suite, Lactalis continua à exploiter le caractère monial du fromage créant la confusion chez les consommateurs. En 1989, les religieux développèrent la marque MONASTIC pour lutter, en vain, contre l’utilisation abusive de marketing monastique de la part, entre autres, de Chaussée aux Moines concurrent du Port du Salut et du Trappe de la Coudre.
Malheureusement l’Église ne perçoit pas de royalties lorsque son identité culturelle est utilisée dans le monde économique : fromages Saint Agur, Saint Albray, le Petit Saint-Pierre, Curé nantais,…