Suite à la canicule de l’été 2003 qui entraîna la mort d’environ 20 000 retraités, le gouvernement Raffarin décida la suppression du caractère férié du Lundi de Pentecôte afin de soit-disant financer la Journée de Solidarité.
Etienne Neuville prit l’initiative avec 3 autres personnes de s’y opposer et créa le Comité des Amis du Lundi (CAL) rassemblant les comités des fêtes, les organisateurs des kermesses, des tournois sportifs…Au fil des manifestations il réussit à fédérer un public de plus en plus élarge et fut invité dans les média comme dans l’émission populaire « On a tout essayé » sur France 2. Le gouvernement fut alors contraint de reculer.
Ainsi, c’est grâce au départ à un « groupuscule », non politisé non syndiqué, mais attaché à la survie d’une journée dédiée à la vie harmonieuse de la Cité, que lundi prochain les salariés auront toujours leur jour férié.
Ce n’est pas les grands pèlerinages de Chartres avec ses plus de 20 000 participants (la messe de la Pentecôte sera diffusée sur Cnews) mais la procession de Saint-Fraimbault à Lassay en Mayenne.
Le village a laissé à la France un hôtel particulier devenu la résidence du président de l’Assemblée nationale, un bâtiment à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière mais n’oublie pas de fêter Saint Fraimbault (500-570), son plus glorieux héritage.
Hugues Capet devenu roi à Senlis, Adelaïde, la reine fera construire la première chapelle royale de l’histoire qu’elle plaça sous le vocable de l’ermite du Bas-Maine.
L’une des explications des actes de sauvageries qui ont eu lieu en marge de la victoire du PSG est le « conditionnement » culturel de ces jeunes désoeuvrés intellectuellement.
Un simple refrain chanté lors d’une manifestation de la CGT en direct sur Brut est devenu une trend (ou tendance) sur TikTok avec des paroles révolutionnaires : « y’a 300 ans nos ancêtres prenaient les armes pour faire tomber Louis, maintenant on se retrouve dans la rue pour faire tomber Macron » ou « ok les révolutionnaires des années 1700 ans vous avez kill Louis mais nous guettez l’ambiance de fou. » Il est possible que cette violence verbale s’est éveillée après avoir vu la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris présentant une Marie-Antoinette décapée et saluée par une Légion d’honneur à Thomas Jolly, son directeur artistique.
Le Bal diabolique des Ardent(e)s soutenu par la municipalité de Mayenne et ouvert aux enfants à partir de 10 ans devait avoir lieu la semaine où la police contrôlait les cartables des élèves à Laval afin de prévenir la violence scolaire. Que dire aussi des organisateurs du Hellfest (« Fête de l’Enfer« ) qui espéraient recevoir 7 millions d’euros de fonds publics pour la construction de leur statue diabolique appelée « La Gardienne des Ténèbres ». Le Diable n’étant pas une religion, la loi de 1905 dite de séparation de l’Église et de l’État ne s’applique pas.
Pourtant au XVIIe siècle, Bossuet a bien prévenu : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». On ne peut pas, en même temps, déplorer les drames et, au nom d’une prétendue liberté d’expression, inculquer une culture haineuse et violente.
Dimanche 1er Juin 2025, festivité au Parc des Princes après la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions, le président qatari félicite ses joueurs sur la scène fleurdelysée mais dépouillée du berceau de Louis XIV.
Lors de la réception au Yacht Club de France, les musiciens nous avaient donné un avant goût de la finale de la Ligue des Champions. En effet, ils ont joué du Haendel, le compositeur de Zadok the Priest, un hymne composé en 1727 pour le couronnement du roi George II, roi de Grande-Bretagne et d’Irlande et aujourd’hui générique des retransmissions télévisées. Les paroles ont été modifiées, on n’entend plus la version originale : « Dieu sauve le Roi, longue vie au Roi, que le Roi vive pour l’éternité ! Amen Alléluia ! » mais une version déchristianisée et d’une pauvreté linguistique « Ce sont les meilleures équipes…l’évènement principal, les maîtres,…les champions. »
À son origine le football est, comme l’escrime ou l’équitation, un sport aristocratique. En 1848, sous l’ère victorienne, Henry de Winton et un groupe de camarades de l’Université de Cambridge écrivent le règlement du jeu de football. À la fin du XIXe ce nouveau sport débarque au Havre et à Paris. Si l’Olympique de Marseille est créé en 1899 par le lorrain René Dufaure de Montmirail, il faudra attendre 1970 pour voir la naissance du Paris Saint-Germain, résultat de la fusion de deux clubs, l’un situé à Paris et l’autre à Saint-Germain-en-Laye.
Saint-Germain-en-Laye est la seule ville en France qui porte dans ses armoiries un berceau en souvenir de la naissance de son chef de l’État, le roi Louis XIV, un élément héraldique qu’on ne retrouve nulle part ailleurs : ni à Lille (De Gaulle), ni à Ajaccio (Napoléon), ni à Jarnac (Mitterrand) ni à Rouen (Hollande). Malheureusement en 2013 les qataris ont fait disparaître du logo du PSG le berceau du Roi-Soleil le remplaçant par une simple fleur de lys et ont rétréci à une taille lilliputienne le nom de Saint-Germain. En 2015, le PSG souhaite quitter son centre d’entrainement historique du Camp des Loges, un ancien terrain militaire créé sous Napoléon III en forêt de Saint-Germain-en-Laye. Il est alors envisagé d’acheter le domaine vacant de l’École nationale supérieure agronomique, créée en 1826 par Charles X sous le nom d’Institution royale agronomique de Grignon. Mais les amis de la nature et du patrimoine veillent et refusent l’artificialisation de 300 hectares de terres historiques et agricoles. Médiatisé, le projet est abandonné et le PSG s’en alla sur des terrains vagues à Poissy.
De son « héritage royal », le PSG conserve encore son Parc des Princes, son stade emblématique qui doit son nom à cette ancienne zone forestière du Bois de Boulogne fréquentée par la famille royale. Mais face au refus de la Ville de Paris de vendre son patrimoine inaliénable, le Qatar envisagerait de construire un nouveau stade, un Qatar Stadium. Il ne restera plus alors que l’Olympique de Marseille comme grand club assumant son héritage historique sous la protection de la « Bonne Mère ».
Joyeuse Pentecôte, que cette journée soit lumineuse,
On croit l’histoire figée dans le passé alors qu’au contraire elle est constamment présente dans notre quotidien, l’ignorer peut conduire à un désastre. Il en a été ainsi à Mayenne avec la programmation du Bal des Ardent(e)s dans l’ancien couvent de la Visitation.
L’ancien couvent des Capucins, de 1606 à 1a Révolution Française qui les avait chassé, avait accueilli les Soeurs à la Restauration en 1818. À cette époque Louis de Hercé, maire de Mayenne, s’était investi pour la venue des moniales leurs demandant de se charger de l’instruction des enfants pauvres. En 1793, lors du passage de l’Armée Catholique et Royale Louis de Hercé avait rejoint les vendéens et les chouans combattant alors le totalitarisme révolutionnaire. Il était aussi l’oncle de Mgr de Hercé, dernier évêque de Dol, fusillé en 1795 par les Républicains lors du débarquement des émigrés à Quiberon. Aujourd’hui, la principale place de Mayenne porte le nom de ce glorieux maire. L’année dernière on y inaugurait une plaque « Site historique Grimaldi de Monaco » en présence du prince Albert II de Monaco, duc de Mayenne.
La municipalité s’était portée acquéreur du couvent en 1998 après avoir passé un contrat moral avec les Soeurs : « Ce qui est certain c’est que nous avons pris des engagements avec les Soeurs, nous avons un contrat moral à respecter et nous y sommes très attachés. Autrement dit pas question de faire ici tout et n’importe quoi. Des relations assez extraordinaires ont été tissées entre les religieuses et la municipalité, l’assurance a été donnée aux Soeurs que le monastère serait maintenu en bon état, entretenu, qu’il ne tomberait pas entre les mains de promoteurs et que l’esprit des lieux serait maintenu, cela leur a permis de partir avec plus de sérénité, rassurées, on ne reviendra pas là-dessus. » (Courrier de la Mayenne, 01/10/1998)
Jean-Pierre Le Scornet, maire de Mayenne, qui avait assisté aux funérailles d’Yves Floch, secrétaire-général de la Chouannerie du Maine et ancien imprimeur en France d’Alexandre Soljenitsyne, celui qui avait déclaré en 1993 : « Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest », en fit l’expérience. Grâce aux réseaux sociaux, des chrétiens convaincus ont dénoncé ce projet abject en rappelant le contrat moral pris par « l’ancienne » municipalité avec les Soeurs tout en soulignant que même si le site est désacralisé, notion purement religieuse, dans une société civilisée on ne danse pas sur des tombes, celles des Soeurs supérieures situées dans la crypte dont l’accès est par le cloître où le dancefloor thérapeutique devait avoir lieu mais aussi celles des capucins. Lors de son achat, Michel Angot, secrétaire-général de la mairie, et futur maire, avait précisé que « les 57 sépultures des Capucins se trouvent à l’intérieur de la communauté dont on ignore la position » (aujourd’hui encore).
L’ordre public n’étant plus garanti, le maire a été contraint d’annuler l’événement.
Le 3 décembre 1998, Jean-Pierre Le Scornet, chef de cabinet du maire (aujourd’hui maire), déclarait à Ouest-France : « La vocation future de l’édifice sera certainement en adéquation avec son objet initial« (sic !)
Les défenseurs du Bal des Ardent(e)s contestent toute représentation diabolique évoquant un « bouffon » d’un spectacle familial ouvert aux enfants à partir de 10 ans.
Pour se faire sa propre opinion encore faut-il connaître l’histoire du Bal des Ardents, une tragédie de 1393 relatée par le site « Fêtes d’Autrefois » Bal des Ardents (historique) – Cliquez ICI
Sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray :sous la protection de sainte Anne, Anne d’Autriche, entourée de ses deux enfants, porte les inscriptions sur le registre. Le vêtement de la reine, décoré de fleurs de lys (comme le fauteuil) et de dentelles, et celui du duc d’Orléans, contrastent avec le costume simple du jeune Louis XIV et du frère carme.
L’histoire de France et de la chrétienté sont étroitement liées. Jeudi dernier, le Professeur Patrick Demouy nous a conté la cérémonie du Sacre donnant son avis d’universitaire sur la légende de la Sainte Ampoule descendue du ciel portée par une colombe. Par contre, incontestablement, le Ciel a souvent été présent dans l’histoire monarchique envoyant sa bergère pour qu’elle conduise Charles VII à Reims, inspirant Louis IX dans ses œuvres avant d’être reconnu en tant que Saint Louis ou permettant la continuité du Miracle capétien avec Louis XIV.
Anne d’Autriche porte le prénom de sa grand-mère qui est aussi celui de la grand-mère de Jésus dont les reliques sont vénérées dans le Lubéron à Apt. Le Dauphin n’étant toujours pas né, Anne d’Autriche supplie sa sainte patronne et protectrice. Le 10 novembre 1623, elle adresse une lettre au sanctuaire en sollicitant l’envoi d’une parcelle des reliques. Mais comme le temps de Dieu n’est pas celui des Hommes, il lui faudra attendre quinze ans avant que le Frère Fiacre voit la Sainte-Vierge lui présenter « l’enfant que Dieu veut donner à la France » mais sous la condition de réciter trois neuvaines, à Notre-Dame des Grâces (à Cotignac, en Provence), à Notre-Dame de Paris et à Notre-Dame des Victoires. Le Frère Fiacre s’en acquitte du 8 novembre au 5 décembre 1637. En janvier 1638, consciente d’attendre un heureux événement, la Reine est placée sous la protection de la Sainte-Vierge. Ayant la réputation de favoriser la grossesse et la naissance d’enfants, comme avant elle Anne de Bretagne pour le dauphin Charles, le 6 février 1638, Anne d’Autriche ceint la Sainte Ceinture de la Vierge conservée au Puy-Notre-Dame en Anjou. Neuf mois après la fin de la dernière neuvaine du Frère Fiacre, le 5 septembre 1638, Anne d’Autriche donne naissance au futur Louis XIV.
Le 7 mars 1625 dans la Bretagne traditionnelle Sainte-Anne apparait à Yvon Nicolazic, un simple laboureur, qui est en train de réciter son chapelet et le guide dans un champ. On y retrouve une statue à l’endroit où s’élevait une chapelle qu’il faudra reconstruire. Cette même année, le 27 juin 1625 l’Ordre de la Visitation de Sainte-Marie fondé par Sainte-Jeanne de Chantal et Saint-François de Sales est approuvé par le pape. La chapelle de Sainte-Anne-d’Auray construite, Louis XIII et Anne d’Autriche offrent une relique de sainte Anne conservée au sanctuaire d’Apt. En 1651, Anne d’Autriche portée par une âme charitable fonde un hôpital pour « nos seigneurs les malades » lui donnant le nom de sa sainte patronne. Aujourd’hui, l’hôpital Sainte-Anne a une réputation internationale dans le domaine, en pleine expansion, de la psychiatrie.
En 2025, le sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray et le diocèse de Vannes fêtent les 400 ans des apparitions de sainte Anne. Pour la fête de Sainte Anne, le samedi 26 juillet, le pape Léon XIV se fera représenter par le cardinal Robert Sarah. Par ailleurs, le sanctuaire annonce le pèlerinage du duc d’Anjou. Le dimanche 1er juin, il accueillera Louis de Bourbon, descendant de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, pour une messe présidée par Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes. En 2025, l’Ordre de la Visitation fête aussi ses 400 ans. Samedi dernier, à Mayenne, l’ancien couvent des Visitandines devait accueillir le Bal diabolique des Ardent(e)s.Certes nous ne sommes plus au Grand Siècle dans une société à la foi ardente, il n’en demeure pas moins que nous devons respecter notre culture ancestrale sans dénaturer le patrimoine chrétien.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France
Translation solennelle de la relique de Ste Anne donnée par Louis XIII & Anne d’Autriche pour être un gage perpétuel de leur piété & de leur affection envers ce lieu. L’an 1640.
Selon Mgr Centène. « Le souhait exprimé par Sainte Anne, de reconstruire une chapelle détruite il y a 924 ans et 6 mois, est une leçon d’espérance extraordinaire. Elle nous monte que quelque chose qui a disparu peut renaître. Nous déplorons souvent un christianisme en perte de vitesse… mais même si Dieu voulait que l’église disparaisse pendant 924 ans et 6 mois, selon sa volonté, elle pourrait renaître. Cela doit nourrir notre espérance et nous faire comprendre que malgré les difficultés, la Foi dans l’appel qu’elle a reçu la fera tenir debout et la fera avancer. »
Ce dessin, d’apparence simple mais bouleversant, représente Louis-Charles de France, plus connu sous le nom de Louis XVII. On y voit l’enfant royal aux cheveux coupés courts depuis l’été 1793, vêtu d’une chemise blanche, esquissé d’un trait rapide et délicat. Ce portrait, attribué à sa mère Marie-Antoinette, est accompagné d’une inscription touchante au bas de l’image : « Dessiné par sa Malheureuse mère » (Malheureuse est juxtaposé sur Mère) Ce dessin aurait été réalisé durant les sombres heures de la Révolution française, après la chute de la monarchie. Louis-Charles, né en 1785, est le deuxième fils de Louis XVI et Marie-Antoinette. Il devient Dauphin en 1789, à la mort prématurée de son frère aîné, alors que le royaume entre dans une période de bouleversements profonds. À peine âgé de quatre ans, il porte déjà le poids d’un avenir incertain. Ce portrait prend une valeur d’autant plus poignante que Louis XVII, laissé seul dans une cellule, est soumis à l’isolement, à la maltraitance et à l’abandon. Il meurt à peine deux ans plus tard, en 1795, à l’âge de dix ans, dans des conditions misérables, victime de la tuberculose. Ainsi, ce dessin ne se réduit pas à une simple esquisse : il devient un précieux vestige du lien déchirant entre une mère et son fils, arrachés l’un à l’autre dans le fracas de l’Histoire. De très rares exemples de portraits de Louis XVII de cette époque sont connus en particulier son portrait attribué à Greuze et provenant de la collection du baron Mayer de Rothschild vendu chez Sotheby’s en 1977.
Ce dessin, attribué à Marie-Antoinette, a été conservé dans la collection du Baron et de la Baronne de Pierres, figures proches de l’Impératrice Eugénie. Jane Thorne (1821-1873), Baronne de Pierres, fut l’une des dames de compagnie les plus fidèles de l’Impératrice, elle apparaît notamment dans un tableau de Franz Xaver Winterhalter, reproduit en illustration. Son époux, le Baron de Pierres (1818- 1876), Premier écuyer de l’Impératrice et député de la Mayenne, appartenait lui aussi au cercle intime du couple impérial. L’Impératrice Eugénie nourrissait une véritable fascination pour Marie-Antoinette, dont elle collectionna les effets personnels avec une dévotion marquée.
Médaillon contenant une mèche de cheveux blancs de Marie-Antoinette. Ce médaillon a été démonté pour récupérer le billet manuscrit à la plume plié et replié à l’intérieur et portant l’annotation : « Cheveux de Marie-Antoinette Reine de France ils m’ont été donnés par un procureur de la Commune chargé d’inspections de la prison du Temple à l’époque où cette malheureuse y était détenue ».
Durant la nuit précédant son exécution, le 16 octobre 1793, les cheveux de la reine ont blanchi, elle n’avait que 36 ans.
Illustration extraite du beau-livre « Le Sacre du Roi » de Patrick Demouy
Le site de l’Ambassade de France auprès du Saint-Siège rappelle les relations bilatérales : « Peu de pays ont établi des relations aussi riches et aussi anciennes que la France avec le Saint Siège, comme en témoignent le baptême dans la foi catholique de Clovis, en 496, à Reims ; l’accord étroit entre les Papes Étienne II et Léon III et les Rois francs, Pépin le Bref et Charlemagne, au VIIIème siècle ; l’élection de nombreux Papes français au Moyen Âge, depuis Gerbert d’Aurillac, devenu Sylvestre II, « le Pape de l’An Mil » ; la présence de la papauté en Avignon de 1309 à 1377 ; l’importance des grands saints français au sein de l’Église : Saint Louis, modèle du souverain médiéval, Saint Vincent de Paul et Saint François de Sales, figures de la charité du XVIIème siècle, Sainte Bernadette Soubirous et les apparitions mariales de Lourdes, Sainte Thérèse de Lisieux, promue au rang de Docteur de l’Église par la Pape Jean-Paul II le 19 octobre 1997. Il faut également rappeler l’extraordinaire élan missionnaire français à travers le monde aux XIXème et XXème siècles. Ces relations ne furent pas toujours faciles, mais elles demeurèrent toujours denses et ont beaucoup apporté aux deux parties. S’il y eut des ruptures, à la fin du XVIIIème siècle, et entre 1904 et 1921, le schisme fut toujours évité et le cours du dialogue et de la coopération toujours retrouvé. »
Effectivement par gratitude pour son Libérateur, qui avait chassé les Lombards de son territoire, le pape Étienne II vint à Reims le 28 juillet 754 pour sacrer Pépin le Bref, roi et désormais protecteur des États pontificaux. Vers 800, Charlemagne, son fils, se rendit à Rome et pria dans la chapelle où reposait sainte Pétronille. Touché par sa chrétienté, le pape lui fit aimablement donation de la chapelle qui prit le nom de « Capella regum Francorum » (chapelle des rois Francs) et sainte Pétronille devint patronne du royaume de France. En 1483, afin de restaurer la basilique Saint-Jean-de-Latran, Louis XI fit donation de revenus dont ceux de l’abbaye de Clairac. Par reconnaissance le roi de France reçut le titre de premier et unique chanoine d’honneur, une prérogative conservée par le Président de la République. Tous les le 13 décembre, jour anniversaire de la naissance d’Henri IV, une messe est célébrée « pour le bonheur et la prospérité de la France »
Le 10 juin 2013,François déclarait : « La France est une fille aînée de l’Eglise mais peut-être pas la plus fidèle ! »Peut-être pensait-il au gallicanisme qui, à partir du XIVe siècle, organisait l’Église de France de façon autonome ne reconnaissant au pape qu’un pouvoir spirituel. En 1438, ce sera la rupture temporelle avec la Pragmatique sanction de Bourges qui proclamait le roi protecteur de l’Église de France.
Quand survint la Révolution française, le vent tourna, l’Église n’était plus en « odeur de sainteté », bien au contraire il fallait « écraser l’Infâme ». Le 12 juillet 1790 l’Assemblée vota la loi portant réorganisation de l’Église en France dite « Constitution civile du Clergé » Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération en présence de la famille royale le « Diable Boiteux » célébra une messe « pas très catholique » sur « l’autel de la Patrie » ! Avant de promulguer la loi le roi ‘très chrétien » écrivit au pape Pie VI, qui ne s’empressa pas de lui répondre alors que Louis XVI lui était pressé par les représentants de la Nation. Le roi bienveillant signa la loi contre son gré. Roi à la foi ardente, Louis XVI la confessa dans son testament demandant pardon au Seigneur à la veille de son entrée dans son royaume le 21 janvier 1793.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France
Dans son homélie le R.P. Bernard Ardura précisa : « Fidèle à une longue tradition, Madame l’Ambassadrice nous invite à célébrer la mémoire de sainte Pétronille et à prier pour la France, ses responsables politiques et tous les hommes et femmes qui vivent dans notre pays. …/…La dévotion des rois de France contribua à la splendeur de cette chapelle qui disparut lors de la construction de l’actuelle basilique Saint-Pierre. Louis XI avait octroyé à cette chapelle 1 200 écus d’or (aujourd’hui environ 350 000 €). Pendant le règne de Louis XII, le cardinal Jean de Bilhères Lagraulas, homme de confiance de Louis XI, Charles VIII et Louis XII, commanda au jeune sculpteur Michel-Ange sa célèbre Pietā, pour décorer la chapelle Sainte-Pétronille, lieu de rassemblement des Français de Rome avant la construction de l’église Saint-Louis-des-Français. C’est bien à partir de Charles VIII que le titre de « Fils aîné de l’Eglise » fut systématiquement portés par les rois de France, en référence au baptême de Clovis, premier roi baptisé dans la foi du concile de Nicée. La formule fut appliquée ensuite au royaume de France au XVIe siècle, puis à la France républicaine au XIXe siècle. Quant à l’expression « France, fille aînée de l’Eglise« , elle est attestée pour la première fois, lors du fameux Discours sur la vocation de la nation française le 14 février 1841 par le Père Henri-Dominique Lacordaire dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. »