L'art de vivre à la Française

Semaine Sainte

Avec le dimanche des Rameaux, prémices à la semaine Sainte, nous allons poursuivre notre cheminement vers Pâques, vers le Christ-Roi réssuscité. Pour faire son entrée dans Jérusalem, ses disciples “amenèrent le petit âne (symbole d’humilité) à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.

Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! ” C’est bien en roi que Jésus entre dans la ville Sainte, mais en tant que roi du monde spirituel et non temporel.

Mais pour s’être donné pour Christ-Roi (Luc XXIII,2), il sera arrêté et traduit devant le Sanhédrin. Ce tribunal religieux est chargé d’interpréter la loi du “peuple élu” mais aussi de reconnaître un prophète qui pourrait identifier le Messie. “Dès que le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. Et l’ayant lié, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Ponce-Pilate, le gouverneur.” (Matthieu XXVII, 1). Ses accusateurs lui font le grief d’être un malfaiteur (Jean XVIII, 29) Jésus doit subir un second procès pour être jugé selon le droit commun romain. “Pilate rentra donc dans le prétoire et appela Jésus. Et il lui dit : “Tu es le Roi des Juifs ?” Jésus répond : “Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici.” Se tournant vers la “Partie civile”, Pilate conclut “Je ne trouve en lui aucun motif de condamnation” (Jean XVIII, 33, 36, 37, 38).

 Prenons garde de ne pas appartenir à cette foule qui aux Rameaux acclame le Chef de l’Eglise et quelques jours plus tard l’accable de tous les maux, mêlant sa voix à celle des mécréants et aux suppôts de Barabbas. L’Eglise traverse des perturbations mais n’oublions jamais que la Chrétienté est notre seul trésor, et que, quoi qu’en pensent les athées, les agnostiques, et les “bouffeurs de curés” nous sommes toujours en 2019 après Jésus Christ.

La Monarchie traditionnelle avait son garde-fou spirituel, redoutant les foudres de la justice divine, croyant au Ciel et à l’Enfer, le roi “très chrétien” veillait dans ses actions publiques à être en harmonie avec la Parole de Dieu. Louis XIV, avec son titre de “Lieutenant de Dieu sur Terre“, édifiera les Invalides pour héberger ses vieux soldats devenus indigents mais pour leurs signifier que tout cela “tombait bien du Ciel” leurs demanda de pratiquer l’adoration perpétuelle devant le Saint Sacrement. Colbert, très croyant, se montrait aussi généreux financièrement envers sa paroisse, nonobstant l’absence d’avantages fiscaux, offrant même à l’église Saint-Jean-Baptiste, son saint protecteur, un marbre du baptême du Christ. Samedi, lors de la visite, le Comte Joseph de Colbert nous présentera, entre autres, la célèbre Sainte Face de Claude Mellan (1598-1688) avec son sous-titre “Non Alter” (Nul Autre). Par son invention “à spirale” la Sainte Face n’est pas seulement unique par sa virtuosité technique elle se singularise surtout par son esthétique renouant ainsi avec l’imagerie christique née avec la Véronique, Véronica étant presque l’anagramme de vera icona, la véritable image.

Nicolas Chotard,

Président des Lys de France

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