Le lendemain de la Libération de Paris, le 26 août 1944, le Général De Gaulle s’est rendu à Notre-Dame pour assister à un Te Deum puis la semaine suivante à Notre-Dame des Victoires pour une messe d’action de grâce. Une démarche naturelle, la France Libre se battait sous la protection de la Croix d’Anjou (que d’autres appellent la Croix de Lorraine), grâce à une Sœur de la Congrégation des Filles du Coeur de Marie de Baugé exilée à Londres qui avait suggéré au vice-amiral Muselier d’adopter comme emblème la croix à double traverse sculptée dans le bois de la Vraie Croix du Christ, celui qui s’était proclamé le Chemin, la Vérité et la Vie. Ce choix a aussi été retenu par opposition à la Croix Gammée et à ses fausses croyances. À l’issue de la guerre le mal ne l’a pas emporté. Malheureusement, ce souvenir historique est mis sous le boisseau et le Ciel n’est plus convié aux commémorations.
En ce 8 mai 2025, en la fête de la Saint-Michel de Printemps, Prince des anges, jour où l’on commémorait la signature de l’armistice mais aussi la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc qui en 1425, à l’âge de 13 ans, avait eu les premières apparitions de l’archange se présentant ainsi : « Je suis Michel, le protecteur de la France » le Père Henry de Villefranche, chapelain à Notre-Dame de Paris, présidait les vêpres à la cathédrale. Dans son mot d’introduction il précisait « Nous attendons tous un signe de Dieu avec l’élection du successeur du pape François. Non ce n’est pas les Cardinaux qui sont venus à Notre-Dame de Paris. Nous sommes en rouge parce qu’avec l’Église toute entière nous prions le Saint Esprit. L’Église n’est pas l’affaire que des Cardinaux c’est l’affaire des baptisés ». Puis au cours de la messe il prononçait cette prière « Toi le Pasteur de ton Église, éclaire et fortifie les Cardinaux réunis en conclave. Qu’à la lumière de l’écriture, de la Tradition, de l’Esprit Saint il soit docile à ton inspiration. » Quelques instants plus tard il se dirigeait vers le pupitre et déclarait : « Que peut-il se passer dans une église comme Notre-Dame ? On vient y rencontrer le Seigneur et Notre-Dame est un signe que Dieu habite vraiment parmi nous. La religion chrétienne c’est que Dieu vient habiter dans le monde, il s’incarne et le Seigneur est toujours celui qui est présent dans sa bienveillance, dans sa puissance. Mes amis un des signes que Dieu nous accompagne c’est que HABEMUS PAPAM »
Après une vie missionnaire au Pérou fondant des paroisses et des communautés avant de rejoindre la Curie Romaine, S. Em. le cardinal Robert Francis PREVOST a été élu pape. Ses premiers mots ont été pour Notre-Dame du Rosaire de Pompéi, un sanctuaire édifié par le Bienheureux Bartolo Longo, un avocat qui après avoir été séduit par l’anticléricalisme de Garibaldi s’est converti et a écouté la voix céleste : « Si tu cherches le salut, répands le Rosaire. Celle-ci est la promesse de Marie. Celui qui répand le Rosaire est sauf »
Dans sa première homélie Léon XIV n’a pas manqué de faire un constat cruel mais réaliste de notre société occidentale déchristianisée : « Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes ; des contextes où on lui préfère d’autres certitudes, comme la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Il s’agit d’environnements où il n’est pas facile de témoigner et d’annoncer l’Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c’est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d’autres blessures dont notre société souffre considérablement. Aujourd’hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu’apprécié en tant qu’homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait. »
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France |