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Samedi dernier a eu lieu le Bal des Débutantes. Organisé au profit de l'Association pour la Recherche en Cardiologie du Fœtus à l'Adulte de l'hôpital Necker-Enfants malades, le fameux hôpital spécialisé en pédiatrie, créé par Louis XVI, le Bal marquait à l'origine l'entrée dans le grand monde des jeunes femmes.
Ce genre d'événement semble pour beaucoup d'un autre âge et d'une autre époque. Effectivement, il se place dans l'héritage du "Queen Charlotte's Ball", ce premier Bal créé en 1780 à l'initiative du roi George III pour fêter l'anniversaire de la reine Charlotte et pour financer la maternité de l'Hôpital Queen's Charlotte. Lorsque la Révolution éclate en France, l'Angleterre accueille l'aristocratie française menacée de mort ou de prison uniquement pour avoir eu la faiblesse de naître noble. Les émigrés se regroupent, militaires de carrière, ils songent à poursuivre le combat, ce sera l'expédition de Quiberon appelée aussi le Débarquement de l'Armée des princes dans la presqu'île de Quiberon en 1795. Mais, nostalgiques des belles heures passées à la cour de Versailles ils soutiendront aussi le développement de la "saison londonienne", le Bal de la Reine.
A partir du XIXème, sous l'influence monarchique des cours européennes, la valse devient la reine des danses, on la pratique dans tous les milieux sociaux. Les populaires vont valser au bal musette virevoltant au son du "piano à bretelles" pendant que l'aristocratie et la bourgeoisie se retrouvent dans des bals viennois. On voit ainsi le jeune capitaine Charles De Gaulle apprendre la valse dans une ancienne écurie transformée en école de danse au 20, rue de Varenne chez George et Rosy. Le Bal devient rapidement un lieu de vie, de rencontres, l'occasion pour les hommes de se mettre sur leur 31 et pour les femmes de se parer de leurs plus beaux atours.
Certes le monde a changé. Aujourd'hui l'individualisme si souvent dénoncé se pratique sur les dancefloors où chacun se dandine tout en sautillant comme un cabri, le zombie danse alors tout seul au milieu d'une faune sans jamais inviter une femme à danser, c'est ainsi que les signes de civilisation comme la galanterie et la courtoisie disparaissent. Aussi, parfois il faut ramer à contre-courant et défendre notre belle culture, celle qui véhicule aussi la beauté, la joie de vivre et le respect du genre humain. Au Bal de la Saint-Nicolas, vous y découvrirez l'art de vivre à la française avec son dîner-spectacle, ses beaux costumes, son esprit de Noël et ses valeurs surannées mais bien vivantes vous transportant dans le monde magnifique de la culture traditionnelle.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.
Fondateur du Bal de la Saint-Nicolas.
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