Le Conseil de Paris a décidé d’apposer une plaque commémorative en l’église de la Madeleine afin de rendre hommage à la mémoire de Marie-Amélie Daoût (1921-2020), modèle de générosité.
Elle avait fait un legs de 5,3 millions d’euros à la Ville de Paris destiné à la restauration de l’église, un lieu cher à son coeur où elle retrouvait son mari, garde du corps du Général De Gaulle, lors de ses pauses déjeuner. Son don représente un peu plus d’un quart des 20 millions d’euros nécessaires à la restauration.
Présentation de l’église de la Madeleine
(Extrait du site de la Ville de Paris)
Si Louis XV pose la première pierre de l’église de la Madeleine en 1764 – le projet est alors de bâtir une église classique en forme de croix latine surmontée d’un dôme modeste –, la Révolution interrompt sa construction. On envisage d’en faire une bibliothèque, un opéra, un marché pour les artisans… Napoléon en décide autrement : il souhaite que l’édifice soit dédié à sa Grande Armée. Les travaux reprennent donc en 1806 sous la direction de l’architecte Pierre Vignon, qui donnera à ce « temple de la Gloire » la forme d’un temple antique corinthien avec des proportions majestueuses.
Mais les difficultés financières, dues aux coûteuses campagnes militaires, retardent les opérations… Napoléon se demande si cet ouvrage ne devrait pas redevenir une église ! De fait, la restauration, sans changer l’architecture générale, lui redonne sa vocation initiale. Le chantier se poursuit et la Madeleine est enfin consacrée en 1842, quatre-vingts ans après la pose de la première pierre !
Au cours de son inauguration, le roi Louis Philippe Ier cède l’église à la Ville de Paris.