Le 30 mai 1770 les festivités sont marquées par une tragédie. Les fusées du feu d’artifice posées sur la paille s'embrasent créant un incendie et un vent de panique parmi les 2 à 300 000 spectateurs, 132 personnes y trouvent la mort. Comme un mauvais présage, cela se déroule sur la place Louis XV (place de la Concorde) le futur Golgotha du roi, le 21 janvier 1793 et de la reine, le 16 octobre 1793.  

Suite au « traité franco-américain d'amitié et de commerce » de 1778, la France soutient la guerre d'Indépendance américaine. Liberty Bell ("La cloche de la Liberté" de Philadelphie) sonne l'indépendance américaine mais aussi le glas de la monarchie française. Le "Nouveau monde" triomphe sur l'Ancien, la Couronne britannique est vaincue militairement et bientôt les idées nouvelles traverseront l'Atlantique et renverseront la Couronne de France. Sans surprise, la demande de soutien du marquis de La Rouërie dans son combat contre-révolutionnaire restera lettre morte auprès de Washington, son "ami" du "Nouveau monde". Ces frais de guerre colossaux seront aggravés par des dépenses superfétatoires et somptuaires. En 1782, Marie-Antoinette commande la construction du Hameau de la Reine dans le parc du château de Versailles. En 1787, Louis XVI lui fait une surprise en lui offrant une laiterie d’apparat à Rambouillet pour uniquement y déguster les produits laitiers dans un décor fastueux. Ces folies nées sous l'influence des idées des physiocrates et des philosophes des Lumières prônaient avec Diderot et Voltaire le retour à la nature.

Le Trésor royal ou public se retrouvant alors en déficit, Louis XVI a cru bon, pour résoudre la crise financière, de convoquer les Etats Généraux. En réalité, il n'a fait que rassembler en un même lieu, non pas la « représentation nationale » mais 1 200 élus…acquis aux idées nouvelles désireux d'accéder au "Nouveau monde". Le « roi bienveillant » faisant entrer les loups dans la bergerie, la Révolution française devient inéluctable, la monarchie millénaire est alors condamnée à rejeter la Lumière pour les Lumières ou selon la devise révolutionnaire : « La liberté ou la mort. » Sur l’échafaud, les dernières paroles du roi seront celles d’un Candide : "Je pardonne aux auteurs de ma mort, je prie pour que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français !" le personnage de Voltaire faisant de la recherche du bonheur le but de l’existence humaine, Louis XVI donnant involontairement raison à Saint-Just, l'Archange de la Terreur « Puisque Louis XVI, dit-il, fut l'ennemi du peuple, de sa liberté et de son bonheur, je conclus à la mort. »

Nicolas Chotard,

Président des Lys de France.