L'art de vivre à la Française

Samedi, en sport, Toulouse était à l'honneur avec la demi-finale de la Champions Cup, la coupe d'Europe de rugby, entre le Stade Toulousain et les irlandais de Leinster puis en football avec la finale de la Coupe de France entre le TFC et les bretons du FC Nantes.

 

Si les villes abandonnent les armoiries traditionnelles pour de vulgaires logos sans âme, les clubs sportifs cultivent souvent le corps et l'esprit en conservant les blasons chargés d'histoire et de valeurs.

 

Pour ses 80 ans le TFC a ainsi restauré son blason traditionnel. Le semis de fleurs de lys rappellent le rattachement de Toulouse à la France en 1229. En dessous, la croix occitane ou croix de Toulouse semblable à la croix des anciens comtes de Toulouse, qui la portèrent depuis Raimond de Saint-Gilles, l'un des chefs de la première croisade, contre les infidèles. L'agneau est celui de l'Agnus Dei, l'agneau pascal, tête nimbée symbolisant la foi chrétienne et la force. Les 2 monuments représentés font la réputation de Toulouse : le château narbonnais, ancienne demeure des comtes de Toulouse et la basilique Saint-Sernin, conçue comme un vaste reliquaire, abrite près de 200 reliques dont celles de six apôtres. 

 

Dans les années 1950, Lucien Cézéra, dirigeant des  "rouge et noir", cherchait un logo pour le Stade Toulousain. Se trouvant dans la crypte de la basilique Saint-Sernin, peut-être guidé par la Providence, il remarqua sur le sol de la Chapelle les initiales...du club ! Elles n'avaient pourtant rien à voir avec le monde de l'ovalie, ayant été gravées uniquement pour marquer la présence dans la chapelle du Saint-Esprit, depuis la Révolution française, des reliques du grand saint vénéré. C'est ainsi que les initiales de Saint-Thomas d'Aquin ont été récupérées comme étendard du Stade Toulousain.

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