L'art de vivre à la Française

   En 1771, Voltaire écrivait : « Les guerres qui sont le plus horrible fléau du genre humain, laissent en vie l’espèce femelle qui le répare. » Vingt ans plus tard, en 1791, après avoir « écrasé l’Infâme » chassant la calotte de l’église Sainte-Geneviève, édifice religieux construit sous Louis XV, il inaugurait le Panthéon en y entrant les pieds devant, la Révolution, reconnaissante, rendait ainsi honneur à son « grand Homme ». Le Vice a remplacé la vertu, à son entrée point d'eau bénite pour chasser le démon mais le monument funéraire de Voltaire, ce diable d'homme, avec son épitaphe grandiloquent « Il agrandit l’esprit humain et lui apprit qu’il devait être libre. »  
 

Peu de temps après, cette liberté proclamée avait pour autre nom la Terreur. Les propos machistes de « l’un des esprits des plus éclairés de ce temps » s’inscrivaient en réalité dans une philosophie mortifère. Lors du génocide vendéen, les femmes payèrent un lourd tribut, Westermann les a exterminé en tant que « sillons reproducteurs étant toutes des monstres. » Carrier, grand ordonnateur des opérations régénératrices, aimait aussi répéter : « Les femmes de la Vendée ! c’est par elles que renaît une race ennemie. » « Purgeons, purgeons à jamais le pays de cette race infâme », le 28 février 1794 les ténèbres révolutionnaires s'abattirent sur le village des Lucs-sur-Boulogne en Vendée. Sur les 564 victimes on dénombra 110 enfants de moins de 8 ans, les enfants sont « aussi dangereux car brigands ou en passe de le devenir » (Westermann). La colonne républicaine trouva une femme enceinte, on lui coupa la langue, puis on lui fendit le ventre et on procéda à un avortement en enlevant l’enfant par la pointe de la baïonnette. Ses hurlements se propagèrent à un quart de lieue (témoignage de Le Bouvier des Mortiers).     

Le 25 septembre 1993, l’auteur de l’Archipel du Goulag, Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature, était au village martyr pour inaugurer le Mémorial de la Vendée.  Dans son discours il précisait : « Si la Révolution du XVIIIe siècle n’a pas entraîné la ruine de la France, c’est uniquement parce qu’eut lieu Thermidor. La Révolution russe, elle, n’a pas connu de Thermidor qui ait su l’arrêter. Elle a entraîné notre peuple jusqu’au bout, jusqu’au gouffre, jusqu’à l’abîme de la perdition. Je regrette qu’il n’y ait pas ici d’orateurs qui puissent ajouter ce que l’expérience leur a appris, au fin fond de la Chine, du Cambodge, du Vietnam, nous dire quel prix ils ont payé, eux, pour la Révolution. L’expérience de la Révolution française aurait dû suffire pour que nos organisateurs rationalistes du bonheur du peuple en tirent les leçons. Mais non ! »

La Révolution française a fait germer l'idée de « l'Homme nouveau » dans une nation à « régénérer » devenant une référence suprême pour Lénine et Pol Pot. Ces fils de la Révolution française mirent en oeuvre les conseils de Robespierre, qui devant le Comité de salut public, avait dit : « Il faut étouffer les ennemis intérieurs de la République ou périr avec elle ; or, dans cette situation, la première maxime de votre politique doit être qu’on conduit le peuple par la raison et les ennemis du peuple par la Terreur (…). Cette Terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible (…). »  De 1975 à 1979, Pol Pot extermina près de 2 millions de ses compatriotes, soit près d’un tiers de la population du Cambodge. Il est mort paisiblement en 1998 sans avoir été jugé par la justice des Hommes. C’était aussi l’un de nos contemporains. Un seul film, britannique, la Déchirure (1984) aborde le génocide cambodgien, mais n’est jamais diffusé à la télévision. Le "devoir de mémoire" ne s'appliquerait-il pas à l’héritage sanguinaire de la Révolution française ?   

Nicolas Chotard,

Président des Lys de France.

Trésorier de la Chouannerie du Maine

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En 2024, le Parc du Puy-du-Fou commémorera le massacre des Lucs-sur-Boulogne.
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