L'art de vivre à la Française

       Joachim Roncin, directeur du design de Paris 2024 et l'artiste Ugo Gattoni ont dévoilé l’affiche officielle controversée des Jeux Olympiques.
 

« Le diable se cache dans les détails », pour être plus inclusif, on a voulu déchristianiser la cathédrale Saint-Louis des Invalides, ce chef-d'oeuvre de Louis XIV, en omettant de dessiner sa croix mais en laissant, probablement par ignorance, autour du lanternon les figures...des vertus théologales : la Foi, la Charité, l'Espérance et la Religion (restituées pour le Bicentenaire en 1989). Cela aurait pu être une manière de commémorer 1794, ce 230e anniversaire, lorsque ces "Hommes nouveaux" vinrent aux Invalides pour détruire tous les emblèmes royaux et le grand autel à baldaquin de l'église royale désacralisée en "Temple de Mars" tandis que les statues étaient jetées sur l'esplanade. Cette amputation christianophobe est, hélas, une pratique marketing courante. Ainsi en 2014, par soumission, le Real Madrid en fit de même avec son logo apportant pour justification « la croix – symbole chrétien – ornant la couronne a été retirée afin de ne pas offenser ou mettre mal à l'aise les clients musulmans. » Peu importe donc si la monarchie espagnole est offensée, on oublie vite la volonté du roi Alphonse XIII qui, en 1920, permit au modeste Madrid FC de devenir le Real Madrid Football Club, le blason étant dès lors surmonté de la couronne royale et de sa croix. Puis en 2017, Lidl, Nestlé, Carrefour et Danone firent à leur tour disparaître la croix orthodoxe du sommet de l'église de Santorin sur les packagings des yaourts à la grecque.

Pour les Jeux Olympiques de 1924 l’artiste n’avait pas, non plus, dessiné la croix au sommet du grand dôme de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre. L'édifice avait été inauguré en 1923. Suite à la défaite militaire de 1870, la nouvelle Assemblée nationale, à majorité royaliste, avait voté en 1873 le projet de construction du « Sanctuaire du Vœu national », une église dédiée au Sacré-Cœur de Jésus afin de mettre la France sous sa protection après un siècle de tourmente révolutionnaire. Malheureusement, ce voeu pieux ne sera pas exaucé par le Ciel, bien au contraire, la France sombrera jusqu’à la Grande Guerre dans un anticléricalisme étatique. Il faudra attendre 1920 pour que les relations diplomatiques avec le Vatican soient rétablies et 1923 pour la ratification d'un accord. 

Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 1924, autour de Gaston Doumergue, président de la République, on pouvait reconnaître le prince de Galles, le prince Paul de Yougoslavie, la princesse Olga de Grèce, la princesse de Serbie, le prince Carol de Roumanie, le Shah de Perse, le prince régent d'Abyssinie et le nonce apostolique, revenu en odeur de sainteté...ce vieux monde est bien mort, en 2024 il ne reste plus que le prince de Galles et l'église n'est plus au centre du village, le nonce ou l'archevêque de Paris ne sera, sans doute, pas invité.

De ses études en droit à la Faculté catholique de Paris, Pierre de Coubertin en gardera ses principes : « Tout ce qui peut perfectionner une éducation intellectuelle, affiner et aiguiser l’esprit, compléter et affermir les connaissances, donner à la pensée un tour précis et juste, tout cela y est enseigné. » Il n’aura de cesse de glorifier la beauté par la « participation aux Jeux des Arts et de la pensée » car selon lui « les lettres et les arts harmonieusement combinés avec le sport assurent la grandeur des Jeux Olympiques. » Ainsi, les compétitions artistiques en architecture, littérature, musique, peinture et sculpture étaient organisées conjointement aux épreuves sportives. En 1924, l’Etat libre d’Irlande, nouvellement indépendant, participait à ses premiers Jeux Olympiques et remportait des médailles en peinture et littérature, Monaco gagnait son unique médaille olympique pour le projet architectural du Stade Louis II.

En 1924, le baron Pierre de Coubertin demandait aux athlètes de prêter ce serment : « Nous jurons que nous venons aux Jeux olympiques en concurrents loyaux, que nous observerons les règles des Jeux, et que nous désirons y prendre part dans un réel esprit de chevalerie, pour l'honneur des pays et la gloire du sport ». En 2024, il n’est plus question ni d’esprit de chevalerie ni de l’honneur des pays « Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans dopage et sans drogue, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l'honneur de nos équipes »

Enfin, n'oublions pas ce que disait Pierre de Coubertin : « L'important dans la vie ce n'est pas le triomphe mais le combat ; l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu. »

Nicolas Chotard,

Président des Lys de France.

Trésorier de la Chouannerie du Maine

Désormais la déchristianisation passe par la falsification des images. Sans le moindre état d'âme on supprime les croix chrétiennes des monuments et des logos.

En 2016, sous la présidence d'Elisabeth Borne, la RATP engagea des travaux de rénovation du funiculaire de Montmartre. On en profita pour le doter d'un pictogramme représentant une basilique du Sacré-Coeur déchristianisée...sans sa croix au sommet du grand dôme.

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