En 2023, à Gand en Belgique, dans l’esprit du temps de promouvoir l’inclusion et la féminisation des « rôles visibles lors d’une fête pour enfants », la municipalité songea à « déconstruire » Saint-Nicolas en “Queen Nikolah”. Si, comme à Nantes, la création d’une Mère Noël demeure possible dans la mesure où le Père Noël n’est rien d’autre qu’un produit marketing de Coca-Cola tombé dans le domaine public, la féminisation de Saint-Nicolas serait une ineptie. En effet, l'existence de l'évêque de Myre n'est pas une légende, ses reliques sont vénérées à Bari en Italie et à Saint-Nicolas-de-Port en Lorraine. Ces « attaques » ne sont pas anodines et s’inscrivent dans une politique de déchristinisation débutée peu avant la Révolution française sous les plumes des philosophes déclarant la guerre au « fanatisme ».
Désormais, on ne parle plus des fêtes de la Nativité mais des « festivités enchantées » (Dreux) et pour inaugurer les illuminations on organise des défilés à la Jean-Paul Goude sans inclure l’Enfant de la Crèche alors même qu'étymologiquement Noël signifie « Jour de naissance ». La création du calendrier républicain à la Révolution française n'était pas anecdotique, toute référence chrétienne était proscrite, Noël était remplacé par la journée du Chien. Bonaparte comprit qu’il n’y aurait jamais de pacification avec les Chouans sans le rétablissement de la catholicité, il ratifia alors le Concordat en 1801, l’année suivante les fêtes d’obligation dont Noël furent déclarées fériées et en 1805 le calendrier républicain fut abrogé.
Sur toute la planète de Paris à Jérusalem, de Pékin à la Mecque, nous sommes en 2023 après Jésus Christ, ainsi, les terriens vivent sous l'ère chrétienne…peut-être qu’un jour elle sera contestée au nom de l’inclusion et du progressisme.
Bonne fête de la Saint-Nicolas et joyeux temps de l'Avent
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.